Dès le premier regard, la disposition des manœuvres et apparaux sur le pont est limpide. Génois et trinquettes sur enrouleurs électriques, mât carbone et bôme canoé à enrouleur posent d'emblée le segment visé : la croisière familiale simple, facile et sans stress. Bien entendu, toutes ces configurations peuvent être paramétrées optionnellement avec le chantier selon vos contraintes et désirs, tout a été prévu d'avance. La plage arrière regroupe les postes de barre et de manœuvre. L'ergonomie est particulièrement travaillée pour être bien installé à toutes les allures à l'image des sièges de barre adaptés pour la gîte. Les winchs électriques sont juxtaposés et permettent le hissage et réglage aisés des voiles, y compris pour le barreur.
De l'assistance dernier cri
Le sérieux du montage de la baille à mouillage en dit long sur les capacités de ce voilier à éviter les tracas qui viennent souvent émailler nos croisières même les plus réussies. La commande de certaines fonctions, comme le réglage hydraulique du pataras et du hale-bas sont regroupés sur une interface Raymarine « Hybrid touch » sur la console de barre. L'enrouleur de grand-voile Hallspars est lui aussi commandé par un moteur situé en bout de bôme. Propulseur avant et arrière. Le catalogue d'options pour simplifier les manœuvres au maximum a été bichonné par le bureau d'étude du chantier habitué à proposer des yachts très équipés.
Grande autonomie
Avec 1 300 litres de carburant placés sous les planchers au centre du bateau, la motorisation D4 Volvo de 180 cv vous permettra de parcourir plus de 1 000 miles à 8 nœuds, si l'on considère qu'il faut aussi alimenter un groupe électrogène pour satisfaire la gourmandise des équipements de vie à bord. Un parc batteries au gel est aussi prévu pour alimenter la climatisation toute la nuit sans avoir à allumer le groupe. On vous le dit, tout a été prévu.
Envoyer la grand-voile et dérouler le génois ne s'opère qu'avec un minimum d'effort puisqu'il suffit d'appuyer sur des boutons. Dans ces conditions assez légères, le bateau se déhale plus que bien et marque un vrai progrès par rapport au Bordeaux 60. Les 6 nœuds de la vitesse du vent sont atteints très facilement aux allures de près et petit largue. Dès que l'on passe le travers il faut envoyer un spi ou un gennaker pour garder cette moyenne. Le toucher de barre est très agréable, précis et doux à la fois. Lors de l'essai d'un autre bateau avec 15 nœuds de vent et clapot, nous avons constaté les superbes aptitudes marines du CNB 66 fleuretant régulièrement avec les 10 nœuds. Mais c'est aussi lorsque le vent monte vraiment que l'ambiance à bord reste joyeuse et sereine tellement la mise au point de l'ensemble apporte une fiabilité très rassurante tout en marchant très fort.