La Brest Atlantiques est lancée ! Les quatre trimarans géants de la Classe Ultim 32/23 ont quitté les pontons brestois au petit matin pour rejoindre la ligne de départ mouillée devant la Chaussée de Sein. C'est à 11 heures que le départ a été donné par un vent de nord-nord-ouest d'une trentaine de nœuds et dans une mer formée de 4,50 mètres.
Le Trimaran Macif mené par François Gabart et Gwénolé Gahinet a été le premier à couper la ligne, légèrement décalé au nord par rapport à ses trois concurrents. Actual Leader (Yves le Blévec et Alex Pella), le Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas/Charles Caudrelier) et Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville/Jean-Luc Nélias), avaient pour leur part choisi de passer à l'extrémité sud de la ligne de 2,5 milles.
"Il va falloir qu'on soit prudents dans le Golfe de Gascogne avec des conditions musclées, mais c'est plutôt bien pour rejoindre rapidement l'alizé. Il faut arriver à trouver d'entrée le bon rythme pour le bateau et pour nous. Pendant les premières heures, nous aurons toujours l'un de nous deux aux écoutes et pas loin de la barre pour essayer d'aller vite sans forcer sur le bateau. A priori, il n'y aura pas beaucoup de manœuvres, ce sera surtout du pilotage" explique François Gabart.
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Les quatre duos vont devoir ronger leur frein, tout au long de leur descente du Golfe de Gascogne, car une mer formée les attend ces premières heures de course. Les conditions devraient néanmoins s'aplanir par la suite. Le Cap Finisterre, à la pointe nord-ouest de l'Espagne, devrait être franchi au bout d'une dizaine d'heures.
"Le départ va être venté et ce soir, ça va se calmer, donc vivement ce soir ! D'ici là, on va essayer d'être prudents, pour sortir indemnes au Cap Finisterre, il n'y a aucun intérêt à attaquer d'entrée, on n'en est qu'au début de la course. On pourra faire plus demain matin quand on sera déjà assez sud !" conclut Franck Cammas.