Interview / Brest Atlantiques, "une fenêtre météo digne d'un trophée Jules Verne"

Jacques Caraës © Yvan Zedda

Le directeur de course Brest Atlantiques, Jacques Caraës nous en dit un peu plus sur les conditions "musclées" qui attendront les quatre équipages engagés.

Après l'annonce du report de la Brest Atlantiques, survenu ce jeudi 31 octobre 2019, le départ de la course sera donné ce mardi 5 novembre 2019 à 11 heures.

"Nous avons choisi ce créneau de demain parce que le vent passe au nord-ouest. C'est un vent portant idéal pour dégolfer. Il sera soutenu avec 25/28 nœuds de moyenne et des rafales à 38 nœuds et la mer de travers sera assez agressive. Cette première partie de course doit donc être négociée en bon marin puisqu'elle sera d'entrée de jeu très exposée".

Le premier Ultime quittera le ponton à 7 h 30 pour sortir de la rade de Brest et rejoindre la ligne de départ délocalisée. Si les équipes techniques peuvent accompagner les skippers sur ce prélude, elles devront quitter le navire 4 minutes avant le départ.

"Pour les besoins militaires, la ligne de départ est installée beaucoup plus loin qu'à l'origine. Elle se trouve désormais entre la bouée occidentale de la chaussée de Sein et le bateau comité le Rhone, qui est un bateau militaire, mouillé à 2,5 nautiques dans le nord-ouest de la chaussée de sein" explique Jacques Caraës, directeur de course.

Au programme, un parcours de 14 000 milles entre l'Atlantique Nord et Sud, dont le départ sera donné sous tension, en raison des conditions météo attendues. " C'est une course ambitieuse. Il ne faut pas se le cacher. C'est un long parcours, et j'espère que la fiabilité et les chantiers d'hiver vont pouvoir révéler que l'on arrive à maturité des bateaux. C'est un test grandeur nature infaillible.

Il faudra bien doser la première partie et tempérer les premières heures, qui représentent seulement 1 % du parcours. La mer sera mauvaise avec des vagues de 5 à 8 m, mais ira en fin de zone de dégolfage."

© Yvan Zedda

Car si les conditions météo étaient trop mauvaises la semaine passée pour permettre le départ, elles se sont apaisées, mais seront tout de même engagées. Pour autant, cette nouvelle fenêtre météo s'annonce presque parfaite puisqu'elle est "digne de celle d'un départ de Trophée Jules Verne", selon le directeur de course. "Je ne serais pas étonné d'un passage d'Équateur à 5 jours."

Les quatre Ultimes pourront compter sur leur cellule de routage — autorisée par la règle de classe — pour les aider à dégolfer au plus vite. La direction de course — composée de trois personnes — surveillera pendant toute la durée de course, jour comme nuit, les trajectoires et vitesses des bateaux et sera en contact avec la flotte si besoin.

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Yann Venance
Yann Venance
Sur les pontons
Ajouter un commentaire...