Après avoir découvert l'architecture originale d'Hugo Boss, pensée pour gagner un maximum de poids et naviguer au sec et bien protégé, passons à l'aspect technologique du bateau. Car, à bord elle est présente partout.
Faire vivre la navigation
" Un des piliers du projet c'est que vous puissiez être immergé dans le bateau avec moi" explique Alex Thomson. Ainsi, sept caméras sont réparties sur le bateau (mât, roof, outrigger, pont avant et intérieur).
Être plus efficace
Il n'y a pas que le bateau qui a été étudié pour être efficace. Le skipper aussi ! Ainsi, en collaboration avec Nokia, le team a développé une interface pour connaître tous les paramètres vitaux du skipper. L'objectif est de rendre l'être humain plus efficient et de comprendre comment le rendre plus performant.
Alex Thomson saura combien de temps dormir, quel est son rythme cardiaque, combien de calories absorber, mais aussi analyser son sommeil sur 24 h…
Utiliser la technologie pour mieux voir
Avec tout cet espace de vie et de navigation clos, il est très important pour le marin d'avoir une visibilité imparable de tous les espaces. Et pour ce faire, il utilise la technologie ! Trois tablettes connectées retransmettront en direct ce qu'il se passe à l'extérieur. Au total, il y a trois caméras avant, une sous le radar et deux sous le pont qui peuvent être manœuvrées à 360°.
Faire un tour du monde sans énergies fossiles
Sur le pont, 20 m2 de panneaux solaires produiront suffisamment d'énergie pour faire un tour du monde sans énergie fossile. En dehors de l'aspect écologique, ce système présente un avantage technique, car il n'y a pas besoin de transporter des quantités de carburant. " Pendant le Vendée Globe, j'avais 225 L de carburant à bord."
Le carburant sert à faire tourner le groupe électrogène qui fait fonctionner toute l'électronique du bord. Les IMOCA — et globalement les bateaux de course — sont très énergivores.
Gain de performance
" Le plus grand gain de performance a été obtenu sur les foils". Très différents des autres, ceux de Hugo Boss sont circulaires (ce devraient être les mêmes sur le Corum de Nicolas Troussel). " Sur tous les 8 nouveaux foilers, il y a 7 concepts différents. Heureusement on pense que le nôtre est le bon."
Ce design spécifique a été spécialement étudié pour lever intégralement le bateau de l'eau et réduire la trainée tout en augmentant la vitesse de 40 %. Une fois dans l'eau, le foil crée une sustentation — le principe du foil de base — pour aller plus vite.
Sur ce bateau, la différence, c'est qu'il peut changer l'incidence (rake) du foil en le faisant pivoter vers l'avant ou l'arrière dans son puits. En changeant l'angle d'incidence, on peut aussi choisir d'augmenter ou de réduire la trainée.
Une bête de course
En regardant cette vidéo, on comprend que rien n'a été laissé au hasard dans la conception du nouvel Hugo Boss. En résulte un bateau très performant et léger, où les poids ont été réduits au maximum. Le futur vainqueur du Vendée Globe ?