Des repreneurs pour le chantier Wrighton et les voiliers Bi-Loup
En septembre 2018, François Lebailly et ses associés annonçaient à regret à BoatIndustry la dissolution de Wrighton Bi-Loup. La disparition de la marque, connue dans le paysage de la plaisance, avait attristé de nombreux fidèles. C'était sans compter sur la résistance d'un chantier déjà repris plusieurs fois. Après plusieurs mois de rumeurs, 2 repreneurs, Christophe Riotte et Yoann Cotte confirment la renaissance de Wrighton. "Nous sommes tous les deux des industriels actifs dans d'autres domaines d'activité. Et nous naviguons sur des Bi-Loup depuis plusieurs années. Nous étions donc attachés à la marque." explique Christophe Riotte.
Une reprise raisonnée de la construction des Bi-Loup
Les nouveaux propriétaires ont à cœur de faire les choses bien, en prenant leur temps. Le siège de Wrighton SAS, la nouvelle structure, est à La Rochelle, mais la fabrication des bateaux a été rapatriée dans leur région, à Mâcon. "Nous souhaitons faire une relance en douceur. On a pris le temps de clarifier les choses au niveau de l'inventaire, du stock, de transférer les moules dans des ateliers propres. On veut prendre le temps d'optimiser les coûts de production et de transport pour être performants et faire une relance durable." indique Christophe Riotte. "Néanmoins, nous avons pris la décision d'être au Grand Pavois 2019, même si le nouveau Wrighton 36 (NDLR : nouvelle version du Bi-Loup 109) n'est pas encore prête, pour montrer que la marque perdure et progresse."
L'entreprise emploie une dizaine de personnes actuellement.
Un positionnement plus jeune et qualitatif
La nouvelle équipe veut travailler l'image des bateaux et son positionnement sur le marché de la plaisance. La gamme reprend sur les modèles Wrighton 26, Wrighton 30, pour lesquels les premiers devis sont à l'étude et la production prête à démarrer. Une nouvelle version du Bi-Loup 109, rebaptisé Wrighton 36, est annoncée cette année, retravaillée avec son architecte Vincent Lebailly et le designer Pierre Frutschi. "Notre objectif est de redonner de la jeunesse à la marque en travaillant aussi sur la performance. On va aussi travailler sur les finitions intérieures avec nos compagnons menuisiers qui réalisent les aménagements des bateaux en interne. On vise une qualité qui se rapproche de l'idée des Hallberg-Rassy." illustre le repreneur.
Pour les coques et les ponts des bateaux, Wrighton pourra s'appuyer sur le savoir-faire des autres entreprises de M. Riotte, actives dans les pièces composites techniques.
Commercialement, le réseau de vente des bateaux est en recomposition. "On met en place les référents par zone géographique." conclut Christophe Riotte.