1 - Donner de la plus-value à son annonce
Bien vendre se résume à trouver un acheteur rapidement et à un bon prix. Cela nécessite de présenter son bateau sous son meilleur jour afin d'attirer à lui tous les acquéreurs potentiels qui le trouveront plus aguichant que les autres offres de même type ou au même tarif.
En la matière, on ne saurait négliger les photographies qui accompagneront l'annonce. Mieux vaut retarder la publication de cette dernière de quelques jours plutôt que de la mettre en ligne avec des visuels décevants. Une bonne prise de vues doit s'effectuer à un moment favorable, sous le soleil et dans un décor qui fasse envie. Un peu de grisaille suffirait à en réduire l'effet de persuasion.
De même, la sellerie doit être en place, et l'ensemble parfaitement propre. La personne qui regardera vos clichés doit tout de suite pouvoir se projeter avec envie. Rappelez-vous toujours que la première impression est déterminante dans tout processus d'achat. Le possible acquéreur doit déjà se sentir pressé de voguer sur les flots avec ce bateau, et pas un autre ! Pour ce faire, il convient de photographier différents éléments de l'embarcation, plutôt que de répéter cinq ou dix fois une même vue d'ensemble. Cette galerie photo doit en fait prendre la forme d'une visite virtuelle ! À l'inverse, les prospecteurs sont très réticents à l'idée de se déplacer pour aller voir un bateau dont le vendeur aurait été avare en photographies.
Si la plupart des individus regardent d'abord les photos, s'ils les jugent dignes d'intérêt ils poursuivent en consultant la description d'une annonce. Un descriptif détaillé, complet et précis a l'avantage d'inspirer davantage de confiance : l'acheteur potentiel a l'impression de déjà tout connaître du navire. Une présentation en tableau permettra de réaliser une fiche technique détaillée avantageuse, reprenant les caractéristiques du bateau, de la motorisation, des équipements de bord… La présence conjuguée de photographies réussies et d'un texte alléchant a pour effet de rassurer les lecteurs, en les incitant à passer à l'étape suivante : la visite.
L'annonce ainsi conçue devra encore être mise à la portée d'un public intéressé par l'univers nautique. Or il existe heureusement des portails spécialisés dans ce domaine, comme on en trouve pour les voitures ou l'immobilier, toutes choses plus courantes. Le site Youboat s'intéresse précisément à la publication de petites annonces concernant les bateaux, classées et présentées d'une façon claire, simple et efficace. Des filtres de recherche permettent aux passionnés de trouver leur bonheur.
2 - Déterminer le bon prix de vente pour son bateau
Fixer le prix de son bateau n'est pas des plus facile. Trop élevé, l'annonce finira par disparaître dans les archives du web, sans avoir réussi à capter l'attention de qui que ce soit. Trop bas, le vif intérêt suscité de prime abord débouchera rapidement sur la crainte d'un vice caché, d'une mauvaise surprise, d'un hic. Ou alors l'annonce attirera ces "plaisantins" qui se permettent d'émettre des offres outrageusement basses. Pourtant, toutes les embarcations peuvent se vendre (quel que soit leur âge ou leur état d'ailleurs), à la seule condition d'être affichées au juste prix, en toute transparence.
Il est inutile de surestimer son bateau quand on veut réellement le vendre. Ce serait perdre du temps et même, en fin de compte, très probablement, perdre de l'argent en terminant sur une vente décevante. Se ménager une marge de négociation est une chose, mais défier le sens commun en est une autre. Déterminer un prix de vente passe par la prise en compte de la réalité du marché de l'occasion ainsi que des tarifs des bateaux neufs (dont la tendance est plutôt baissière). Ayez cependant bien confiance que le prix effectif d'une vente est presque toujours inférieur au prix affiché sur une annonce. Ici, il faudra vous armer de patience pour éplucher de nombreuses autres annonces afin de bien vous positionner par rapport à la concurrence.
Le recours à un expert maritime – qui par définition baigne dans ce milieu – donne des assurances supplémentaires, tout en s'avérant confortable pour le vendeur. En effet, le professionnel sera en position de garantir le bon état de l'embarcation, tout en attestant du sérieux de la transaction envisagée. Son action peut être déterminante pour déclencher une décision d'achat, car son intervention contribue à créer une relation de confiance avec l'acheteur. De fait, l'expert est un genre d'arbitre n'ayant pas d'intérêt direct dans la conclusion de la vente, puisqu'il est là pour auditer l'état du navire, du moteur et du matériel de bord au moment de la mise en vente. Engageant son nom lors de chacune de ses expertises, cet observateur indépendant a une réputation à soigner et, ne serait-ce que par déontologie, il se doit d'être exemplaire.
3 - Se renseigner sur l'acheteur
Les "honnêtes gens" des anciens temps ont fini par céder la place aux "braves gens" d'Anton Tchekhov et de Georges Brassens. Et leur cercle s'est sans doute encore réduit depuis lors, comme peau de chagrin… Aujourd'hui, avec la dématérialisation et donc l'universalité des annonces, personne n'est à l'abri d'une arnaque ni d'un fraudeur. Attention donc aux e-mails ou coups de téléphone trop beaux pour être vrais ! Ne croyez surtout pas pouvoir vendre votre bateau à une personne qui ne l'aurait jamais vu… Le procédé paraît gros, mais il fonctionne malheureusement, tant un vendeur peut se laisser griser par l'illusion d'une bonne affaire.
Pour éviter de tels naufrages chez le vendeur, l'anticipation est une qualité importante pour le bon déroulement d'une transaction. Il est important de bien connaître et de respecter les lois et les règles officielles. Y déroger ouvre la porte à tous les abus, et certains acquéreurs savent profiter de ces faiblesses sans le moindre remords. Tout acte de vente se doit d'être parfaitement en ordre. La transparence s'impose aussi dans le paiement, même si vous devez perdre quelques jours : refusez catégoriquement tous les moyens de règlement non sécurisés, à l'instar des mandats cash ou Western Union provenant généralement d'acheteurs factices. Passez plutôt par des intermédiaires (la fintech en a produit plein !), les virements bancaires ou encore les chèques de banque. Ne craignez surtout pas de chercher la petite bête : ce pourrait vous sauver de graves déconvenues !