Pour commencer l'histoire, nous vous invitons à lire le 1er volet de l'histoire de cette construction amateur de voilier. À l'époque, Bernard terminait les enduits sur le pont.
Il ne reste que trois mois de travail…
Le Young 40, un plan de Greg Young, prend forme. La coque est maintenant quasi terminée. Les enduits sont poncés et il reste à terminer les quelques renforts à poser sur les aménagements intérieurs. Le pont est ajusté, prêt à être collé (actuellement il est rangé suspendu au-dessus du bateau). Coque comme pont sont encore nus, brut de carbone.
Il reste encore à installer toute l'électricité, l'accastillage, la motorisation et faire toutes les peintures : trois mois à temps plein et le bateau pourra enfin accueillir son gréement.
Le bulbe en plomb a été coulé cet hiver et le voile de quille en aluminium, une des rares pièces réalisées à l'extérieur, doit arriver avant l'été. La quille fera 3 mètres, mais elle pourra remonter d'un mètre pour limiter le tirant d'eau. Pour l'assembler le tout, un trou de 2,5 mètres a été creusé dans la dalle du hangar. Une mince affaire !
Une construction tout en carbone
Musique classique dans les oreilles, Bernard installe les dernières bandes de carbone sur les structures intérieures. Les renforts doivent avoir la même épaisseur que les cloisons structurelles. Il utilise pour cela la technique de l'aspiration sous vide. Une stratification classique, à la main, c'est 60 % de résine pour 40 % de fibre. Sous vide, le surplus de résine est aspiré par dépression avec l'objectif de ne laisser que 40 % de résine. Il faut néanmoins aller vite pour l'installer : poser les 4 ou 5 bandes et mettre en place les films d'aspiration sous vide tant que la résine est encore liquide. Des techniques de construction carbone découvertes en visitant des chantiers néo-zélandais, ceux-là mêmes qui participent à la construction des bateaux pour l'America's Cup.
Des pièces "Made in Japan"
Même les petites pièces sont réalisées en carbone : des w.c. aux équipets. Pour la petite histoire, rappelez-vous, Bernard habite au Japon alors que le voilier est construit en Bretagne. C'est au Japon que toutes les petites pièces ont été réalisées. Il a déjà fallu qu'il importe d'Europe la matière puis une fois terminée, qu'il expédie les pièces en Bretagne, sans penser aux taxes de M. Le Douanier…
Il navigue dans 3 ou 4 ans
Il faudra encore attendre quelques années pour voir naviguer ce Class40 dans le raz de sein. Plus de 20 ans auront été nécessaires pour donner vie à ce bateau pour un investissement d'environ 150 000 €. Rien que pour le poste carbone, le budget dépasse les 50 000 €.
Une belle histoire que nous continueront de suivre.