Tests de stabilité et de redressement
J'ai souhaité réaliser les tests de flottabilité et de redressement comme le conseille l'architecte. Ces tests ont eu lieu sur La Vilaine juste avant le barrage d'Arzal. Cet endroit a été choisi par François Vivier, car l'endroit offre 8,00 m profondeur, nécessaire au retournement complet du bateau. Son nouveau voile-aviron le "Mesquer" a servi de bateau d'assistance. Ce dernier plan a été dessiné pour le hors-série de la revue le Bouvet.
"Désiré" a été volontairement chaviré entre deux catways du port d'Arzal. Nous avons constaté que le bateau se redresse immédiatement sans intervention humaine, la force à exercer en tête de mât pour le maintenir couché est de 6 kg.
Ensuite le bateau a été rempli complètement d'eau :
1- en position avec le mât à l'horizontale, le bateau est à l'équilibre, même avec un équipier à l'intérieur.
2- un équipage de 4 personnes a été embarqué (soit environ une charge de 320 kg) : le bateau flotte avec une marge d'une dizaine de cm avec une certaine stabilité.
Compte tenu de ce constat, il n'a pas été jugé nécessaire de procéder à son retournement complet à 180°. Les tests menés assurent la conformité à la norme ISO 12217.
Je peux maintenant naviguer avec Désiré en toute sérénité. Il dispose de tous les documents règlementaires : carte de navigation, procès-verbal d'essais et rapport d'expertise pour l'assurance. Je me suis fait plaisir en installant la plaque signalétique règlementaire suivant la division 245 du règlement relatif à la sécurité des navires.
A l'heure du bilan
La construction a représenté environ 650 heures de travail, c'est ce que prévoit au minimum son architecte François Vivier.
Ce décompte d'heures tient compte de :
- la découpe du contreplaqué et l'usinage des bois brut, que j'estime à une petite centaine d'heures, mais qu ej'aurais pu faire faire.
- des modifications apportées à mon bateau :
- baille à mouillage
- hublots de cabine
- descente de cabine
Les échanges et recherches en technique, matériel, fournisseurs… ne sont pas quantifiés.
Bilan financier
Ce bilan financier additionne toutes les dépenses de fournitures utiles pour contruire un Maraudeur CI. Les indications de prix sont tirés du chantier réalisé entre 2018 et 2019.
- dossier de construction, François Vivier : 310,00 €
- pour la coque :
* contreplaqué ordinaire (4 plaques pour le mannequin), grande surface bricolage
* contreplaqué tout okoumé (18 plaques de 250/120 cm pour charpente, bordés, rouf et cabine), CHARLES - Challans Vendée : 1800,00 €
* résine (28 Kg), charges, enduit, tissu… Sicomin : 450,00 €
* peinture (8.25 litres), International : 330,00 €
* lest plomb, ferrailleur local
* consommables, grande surface bricolage : 440,00 €
* dérive et sole Inox, plaques polycarbonate, usineur.fr, Ebay : 680,00 € - Gréement, voiles et accastillage
* Mat, bôme et étaisAG+ Spars – St Laurent de la prée : 990,00 €
* Voiles (GV et Foc) SOSAILS Lorient/ La Rochelle : 1010,00 €
* accastillage, emmagasineur, visserie, gouvernail, TID, Rue de la Mer, Nénuphar, hublots, quincaillerie diverse, Accastillage Diffusion : 1510,00 €
TOTAL = 7520,00 €
Bilan personnel
Comme je l'ai dit dans le premier article, j'ai réalisé mon rêve. Je suis, en toute modestie, fier d'être allé au bout de cette aventure. "Désiré" est magnifique. En entreprenant ce projet, je n'imaginais pas le plaisir que cela me procurerait, les rencontres que cela provoquerait, les compétences que cela m'apporterait. À aucun moment je n'ai regretté de m'être lancé dans cette aventure, tout au contraire.
J'espère que ce témoignage donnera envie à d'autres de se lancer. Mon espoir secret et de voir de nouveaux chantiers s'ouvrir et d'autres petits frères de "Désiré" prendre la mer. Pour cela, je reste disponible pour fournir tous les renseignements désirés !