Plancher et parois de cockpit
Le bateau est à l'endroit. Je dois réaliser les joints congés por coller les bordés à chaque lisse, puis poncer puis imprégner de résine tout le bateau.
Imprégnation de tout le bateau
Je modifie le dispositif d'évacuation de l'eau du cockpit, il était prévu des vide-vite placés dans des mailles de drainage. Je choisis de les remplacer par un tuyau d'évacuation avec trou de récupération dans le plancher. Le plancher est construit avec une forme de pente et l'évacuation est placée au point le plus bas du plancher.
Cloisons supplémentaires pour rigidifier le fond de cockpit
Je décide aussi de placer des cloisons supplémentaires de support de plancher de cockpit pour renforcer le plancher que je juge trop souple.
Le safran en contrepalqué et la barre en orme
Gouvernail et dérive, des appendices aux petits oignons
Entre deux phases de gros travaux, je construis le gouvernail : la barre est taillée dans une poutre en Orme, le safran est constitué de 3 plis de contreplaqué de 9 mm.
Les deux pièces en inox : la dérive et la sole deprotection
La dérive est découpée par un artisan dans une tôle d'inox 316 de 6 mm d'épaisseur, une tôle de protection de la quille est aussi prévue pour protéger la quille lors les échouages mal contrôlés. Ces pièces sont débitées en coupe numérique.
Pose des bauquières
Ponts et insubmersibilité
Avant la pose du pont, je réalise les bauquières et les listons. Ils sont usinés dans des pièces de bois exotique. Délignage, rabotage et profilage à la toupie des pièces de 3,00 m de long qui seront aboutées par scarfs comme les bordés. Je pose toutes ces pièces en bois massif, ainsi que les nombreux renforts indispensables à la pose de l'accastillage.
Débit des listons
Usinage avec la défonceuse
Les plans ne prévoyaient pas de baille à mouillage, mais je décide d'en réaliser une sur bâbord.
Création de la baille à mouillage
Pour satisfaire aux règles actuelles de construction, il est nécessaire de rendre le bateau insubmersible. Le dossier prévoit deux principaux caissons de flottabilité : un de 95 litres à l'avant et autre de 180 litres à l'arrière. Je vais les remplir de mousse de polystyrène. Par précaution, je réalise deux petits caissons étanches supplémentaires dans les coffres latéraux de cockpit pour compenser le volume occupé par la baille à mouillage, et donc pas rempli de mousse.
Le grand caisson de mousse à l'arrière du cockpit
En raison de la présence de la baille à mouillage, seule la demi-étrave est remplie de mousse
Ajout de mousse dans les parois du cokpit
Cabine et rouf
Après avoir réalisé les nombreux joints congés dans la cabine entre le bordage et les lisses, il faut poser le plancher, les façades d'équipets et les plans de travail. Même si ce Maraudeur n'est pas grand, il a droit à quelques aménagements intérieurs.
Ajustage des pièces de plancher dans la cabine
Ensuite le rouf est construit en cousu collé. Il est présenté à sec sur les lisses qui le recevront ensuite. Je l'assemble en intercalant un film polyane qui empêchera le collage définitif sur la structure porteuse. Cette méthode me permet de le déposer après un premier collage et de le stratifier sur les deux faces. Le collage définitif des panneaux entre eux et la stratification sont réalisés en atelier, c'est plus simple et le travail est réalisé dans les meilleures conditions possible. L'ensemble est ensuite collé définitivement sur sa charpente.
La charpente du rouf
Couture des panneaux de rouf
Collage avec interposition d'un film polyane
Le film polyane vu de l'intérieur
Il faut maintenant procéder aux travaux de finitions : compléter les joints congés, procéder à leurs ponçages, imprégner les pièces qui ne l'ont pas été avant la pose. Il s'agit d'un travail de longue haleine que j'avais mal appréhendé. C'est là que l'expérience compte. En effet, aujourd'hui je connais les erreurs à ne pas faire.
Pour le plafond de la cabine, j'aurais dû retourner le bateau pour effectuer les joints congés sur une surface la plus proche de l'horizontale. Au contraire j'ai travaillé "en plafond" pour le collage, les joints congés et le ponçage de l'intérieur de la cabine. Il s'agissait de la méthode la plus inconfortable qui soit !
De plus, j'ai fait cela en été par forte chaleur, je ne me suis donc insuffisamment protégé et cette "opération époxy" s'est terminée par une crise d'urticaire géante que j'ai soignée difficilement en plusieurs semaines !