La naissance d'un mythe
Il y a 45 ans, Nautor gagnait la première Withbread avec le Swan 65. Dessiné par Sparkman and Stephens, c'était le plus gros bateau de série de l'époque.
Aujourd'hui en 2019, nous découvrons la révolution du Swan 65. Certes, ce bateau ne pourra plus gagner un tour du monde en course, mais il provoque une envie irrépressible de faire un tour autour du monde.
Le raffinement et la technologie
La gamme des Nautor's Swan, appelés communément Swan, a su évoluer aux fils des décennies en restant toujours contemporaine. Ce plan Germán Frers, de 20,11 m de long et 5,62 m de large, n'a plus rien à voir avec son aïeul. En comparaison, il est si large et les lignes tellement tendues, qu'on a du mal à voir à une continuité. Et pourtant il est toujours destiné au même programme de navigation : la croisière hauturière rapide. Architecture et matériaux ont évolué, les Swan suivent l'air du temps. Mais, un Swan, c'est plus que cela : la performance certes, mais pas sans l'élégance et le luxe.
Le développement d'une gamme
Le Swan 65 remplace le 66', sorti il y a 9 ans. Il s'intègre dans une nouvelle gamme de croiseurs inaugurée avec le Swan 78, présenté il y a 1 an. Le Swan 48 sera annoncé à Cannes 2019 et il y a déjà 10 ventes. Le Swan 98 et le 120 sont encore en étude. Comme on le voit, le Swan 65 n'est plus du tout le navire amiral du prestigieux chantier italo-finlandais.
Vanni Galgani, responsable produit de Swan Yacht, nous confie "Avant le salon nautique de Düsseldorf et la world premier du Swan 65, nous avions déjà vendu 6 unités. La production est à son maximum, la demande est forte pour cette taille de yacht. Nous avons prévu de livrer 3 Swan 65 en 2019."
Quatre versions pour un choix de quille
Le bateau est disponible avec trois quilles fixes de différents tirants d'eau. La quatrième version de quilles est exposée au pied du Swan 65. Elle est télescopique, passant ainsi de 4,2 m à 2,8 m de profondeur. Techniquement, c'est une pièce très impressionnante. Cette solution est à l'image de Swan, la technologie est au service du confort et de la performance.
Une carène contemporaine et puissante
Sur le Swan 65, Germán Frers a dessiné des sections arrière larges pour donner de la puissance à sa carène. Les entrées d'eau sont fines pour une bonne précision de barre et un passage en mer facile. Les doubles safrans sont profonds et relativement fins, ils laissent présager un bon contrôle du bateau et des vitesses élevées.
La géométrie du gréement en carbone est moderne. La tendance actuelle des voiliers performants pousse les architectes à reculer les gréements. Notons aussi la présence d'un bout-dehors qui permettra d'amurer un spi asymétrique ou un code zéro. Il intègre l'ancre et le guideau est flush.
Un 60' pour naviguer en équipage réduit
Certes, le bateau est très grand, pourtant il est conçu pour un équipage réduit, comme une famille par exemple. C'est ainsi que, sur une telle unité, la technologie vient au service du plaisir de naviguer. Au poste de barre, on pourra contrôler les différentes manœuvres et actionner les commandes des winchs. Ceux-ci, au nombre de quatre, sont fixés devant les sublimes barres à roue en composite bois et carbone. Au centre de cette zone de manœuvre, il y a le point fixe de l'écoute de grand-voile.
L'option principale dans ce cockpit, c'est la présence d'un bridgedeck. Il divise le cockpit en deux espaces, un lounge space bien protégé et une zone de navigation où se concentrent les manœuvres.
Un roof d'une élégance rare
Les lignes du roof, tendues et sensuelles, sont particulièrement élégantes. Il se finit par une courbe fluide qui rejoint le pont en intégrant un hublot frontal.
Le Swan 65 n'est pas flush et pourtant il donne cette impression visuelle tellement le roof s'intègre bien à la ligne générale du bateau.
Le pont est particulièrement épuré. Les cordages qui circulent habituellement sont tous dissimulés aux yeux. On a beau aimer les ficelles en tout genre, quelle pureté esthétique !
La plage avant impressionne aussi par le travail du teck, l'intégration des hublots et des panneaux de coffres. Et justement en parlant de coffre, à la proue on accède à une soute à voile très volumineuse qui semble révéler la nature profonde du bateau : envoyer de la toile !
Raffinement et esprit marin
C'est encore sous le pont que le Swan se démarque. Un Swan existe par le raffinement de ses aménagements et de ses finitions.
En pénétrant à bord, le carré impressionné par sa taille, il y a plus de 5,50 m entre la descente et la cloison de mât. On remarque à peine l'épontille qui s'intègre parfaitement à la cuisine. En effet, cette dernière s'appuie sur la cloison avant du carré. Un meuble faisant office de plan de travail et de bar la sépare du reste du carre. Celui-ci est légèrement rehaussé. Il abrite les équipements techniques tels que générateur, dessalinisateur et réservoirs. C'est un très bon point pour le centrage des masses ainsi que pour les opérations d'entretien. Ce bateau est fait pour naviguer.
Cette disposition, rehaussée, laisse largement assez de hauteur sous barrot, et permet d'offrir une vision panoramique grâce aux surfaces vitrées qui ceinturent le roof.
Évidemment, à l'intérieur de ce bateau prestigieux, le chantier propose de très nombreuses options qui permettront de configurer le carré et les aménagements en fonction de votre programme.
Les détails sont traités avec une extrême attention. Lorsque l'œil s'attarde, c'est impressionné par la qualité de fabrication et de finition.
Cette quasi-perfection a un prix : 3 000 000 € HT, on pourra ajouter 400 000 € d'options afin de s'offrir la version présentée au Boot Düsseldorf. Les heureux propriétaires sont impatients, ils s'apprêtent à partir pour un tour du monde en famille.