- Prix : à partir de 6 000 euros
- Construit depuis 2001 à 300 exemplaires
L'objectif de ce sportboat a toujours été de rester accessible – en navigation, mais également financièrement. C'est la raison pour laquelle le 5.70 est réalisé en polyester. La coque est renforcée par une structure longitudinale qui relie les fonds au pont. Ce dernier est en sandwich PVC/mousse de 15 mm d'épaisseur. Le gréement est en aluminium. L'Open est toujours proposé neuf contre 23 000 €. L'intérêt d'un modèle d'occasion – surtout d'une des premières unités construites – c'est de coûter quatre fois moins cher…
Une luge de portant
La carène est large, le franc-bord réduit au minimum et le gréement élancé. L'utilisation de cette machine est essentiellement tournée vers la régate ou l'initiation. Au près, l'Open remonte à 40° du vent et se cale rapidement, dès le médium, à une vitesse de 6 nœuds. Le voilier vire avec aisance et se relance immédiatement. Dans la brise, il reste raide à la toile. Légèrement gîté, le 5.70 passe bien dans les vagues courtes, mais attendez-vous à une douche d'embruns permanente dès que le vent dépasse 15 nœuds. Ambiance dériveur ! Le bateau est équipé de deux safrans qui garantissent un excellent contrôle des trajectoires. La barre du 5,70 est très basse et coudée. On dirige le bateau grâce au stick. Au débridé, on gagne un à deux nœuds et la coque plane dès 13 nœuds de vent réel grâce à l'imposant spi asymétrique.
Tout pour le cockpit
Le cockpit du 5.70, avec un seul étage, rappelle celui d'un dériveur léger. On s'installe au rappel, les pieds calés dans les sangles, en appui sur un des deux cale-pieds. Les écoutes de foc mouflée et un accastillage très proche de celui d'un dériveur léger permettent de tirer le meilleur du bateau. Le foc est monté sur emmagasineur. Le mât, quant à lui, est pivotant afin d'offrir un profil optimum. Ne comptez pas sur les balcons, filières, baille à mouillage ou encore taquets ; ces attributs de pur croiseur n'ont pas leur place ici ! Pour les aussières et les pare-battages, on se débrouille comme on peut. Haubans, barre d'écoute, bloqueurs… heureusement que le bateau est léger !
Une cabine plus que rustique…
Au début des années 2000, le constructeur aurait souhaité également promouvoir des raids en flottille. Le bateau, malgré son potentiel impressionnant, reste en effet aisé à gérer, même en couple. Mais le confort offert, lui, est minimum. Rien à voir avec celui qu'offre un Micro (Microsail, First 18…). L'accès par le panneau de pont rond n'est pas évident – il est posé verticalement. Une fois à l'intérieur, vous constaterez rapidement l'absence d'aération, de couchettes et la hauteur sous barrots limitée à 1,05 m. Vous l'avez compris, la cabine de l'Open 5.70 tient plutôt du volume de stockage. Mais les plus motivés peuvent y gonfler un matelas.
Le diagnostic de Bateaux.com
Si l'Open 5.70 peut se prêter au raid et à la ballade rapide, c'est avant tout un petit quillard de régate. Lequel a connu quelques évolutions depuis 2001 : nouveau mât, grand-voile à corne, spi plus grand, accastillage Harken et surtout nouveau mécanisme de safrans. Pour un achat d'occasion, il est donc préférable d'opter pour une unité qui régate, ne serait-ce que pour profiter des évolutions (convaincantes) de ce petit bolide. Gros avantage du 5.70 : il est facilement transportable derrière une voiture de cylindrée moyenne. Un argument… de poids !
Les avantages
- Performances exceptionnelles, surtout au portant
- Ergonomie du cockpit
- Facilité de manoeuvres
Les inconvénients
- Relevage de la quille et mâtage fastidieux
- Aucun emménagement dans la cabine
- Echouage peu recommandé
Mais que lui manque-t-il ?
Une mise en œuvre plus simple et rapide – l'Open 500, petit frère du 5.70, marque des points sur ce plan.
L'équivalent aujourd'hui ?
Le nouveau First 18, bien sûr – c'est la copie conforme du Seascape. Mais également le Django SF 18 – qui lui n'est autre que le Speed Feet.