Route du Rhum : Les plus beaux souvenirs personnels des skippers

Manuel Cousin © François Van Malleghem

Ce sont 123 solitaires qui s'élanceront de Saint-Malo le 4 novembre 2018 pour rejoindre la Guadeloupe. Si pour certains, ces départs de course sont habituels, pour d'autres, c'est l'objectif d'une vie. Mais pour tous, la magie du Rhum est née d'un souvenir qui les a marqués plus fort qu'un autre… À commencer par les anecdotes personnelles…

Les souvenirs d'enfance

Pour la majorité des participants de la route du Rhum, c'est avant tout un souvenir personnel qui les marqués : un soutien particulier à un skipper, une performance réussie, une navigation concluante...

Et parmi ces souvenirs personnels, on retrouve les départs de course alors qu'ils n'étaient que des enfants. À l'image de Jeremie Beyou, qui explique "Mes premiers souvenirs remontent à mon enfance, quand on voyait passer la flotte au large de la baie de Morlaix" ou de Manuel Cousin "Ayant de la famille à Saint-Malo, j'ai vécu quasiment tous les départs. Le passage des écluses de légendes de la voile que sont Éric Tabarly, Philippe Poupon et autres reste un souvenir très fort. Je regardais ça avec les yeux pleins d'étoiles, ce spectacle a alimenté mon envie de participer à cette course mythique."

Yann Eliès, UCAR St-Michel ©Arnaud Pilpré #RDR2018

"La Route du Rhum, ce sont des souvenirs de gamin : on allait voir les bateaux passer avec mon père au large de Bréhat, c'était une sorte de huis clos, il n'y avait plus de bateaux spectateurs, on était quasiment les derniers que les mecs voyaient, puis on rentrait de nuit à la maison. Et le lendemain matin, quand on se réveillait, on entendait les premiers abandons, les premiers bateaux au tapis..." ajoute Yann Eliès.

Les départs en tant que préparateur

Quoi de plus magique que d'assister à un départ de course mythique en tant que préparateur ? Aux côtés du skipper et de toute l'équipe, on vit la course de l'intérieur et on partage les émotions du navigateur que l'on accompagne.

C'était le cas de Boris Hermann, pour qui le Rhum est devenu une vraie passion après sa campagne aux côtés de Roland Jourdain : "J'ai vécu le départ en 2010, je travaillais au sein de l'équipe de Roland Jourdain. J'étais sur le zodiac à côté de son bateau quand il est parti, c'était un moment très émouvant pour moi, qui m'a donné envie de relever ce défi personnel. En voyant Bilou hurler, plein d'énergie, et partir à l'attaque, je me suis dit que c'était une course magnifique, avec une atmosphère très énergétique avant le départ à Saint-Malo, j'ai développé depuis une vraie passion pour la Route du Rhum."

Boris Hermann, Malizia II Yacht Club de Monaco © Arnaud Pilpré #RDR2018

C'était également le cas pour Samantha Davies : "Quand j'étais petite fille, j'avais collé sur le mur de ma chambre des photos de l'arrivée de Florence Arthaud. Ces photos me faisaient rêver. Plus tard, en 1998, j'ai fait partie de l'équipe d'Ellen MacArthur pour l'aider à préparer le Rhum. J'en avais pris plein les yeux et je m'étais dit que la course au large en solitaire était peut-être pour moi. Et sa victoire était la démonstration que les femmes avaient toutes leurs chances. Un an plus tard, j'ai acheté un Mini, c'était parti !"

"Mon premier souvenir personnel, c'est quand j'ai été le préparateur de Laurent Bourgnon en 1994. L'émotion qu'il partage avec nous quand il gagne est forcément fondatrice, parce que je me dis en le voyant que, un jour, moi aussi, je veux vivre ça" conclut Thomas Coville.

Les premières participations

Une première participation à une course ne laisse jamais aucune trace. Pour certains, il attendait leur participation à la mythique transatlantique depuis des années. Et un jour, ils ont pu se lancer, par eux-mêmes ou grâce à un sponsor.

"Mon plus beau souvenir date de ma première participation en 2010, en Class40. Le projet s'était monté très vite, avec le soutien de tout mon entourage, tout le monde s'impliquait sans rien attendre en retour, l'enthousiasme était dingue. Je ne savais pas ce que j'allais vivre, c'était ma première transat, ma première course en solo, j'avais rencontré mon sponsor Bureau Vallée un mois avant le départ... et à l'arrivée, j'ai vécu une course magique" explique Louis Burton.

"Je garde un souvenir très fort de ma première, il y a quatre ans : l'émotion ressentie au moment de pénétrer dans le bassin à flot, le passage du cap Fréhel noir de monde, un moment unique pour un marin parce que nulle part ailleurs, il n'y a autant de spectateurs pour nous regarder en mer. Puis le tour de la Guadeloupe, extrêmement exigeant physiquement et mentalement, mais en même temps magique avec une lumière incroyable... c'est vraiment une course très particulière" ajoute Stéphane Le Diraison.

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