- Prix : à partir de 135 000 euros
- Construit depuis 2003 à 2011 à 90 exemplaires
Attention, ce modèle n'a rien à voir avec le Nautitech 40 Open ! Lancé en 2003, le 40 inaugure la marque Nautitech (reprise depuis par Bavaria). Mais ce n'est pas une vraie nouveauté pour autant puisqu'il hérite des coques – légèrement rallongées - et de la trame d'emménagements du Nautitech 395 (construit à l'époque par Dufour). Il profite en revanche d'un nouveau moule de pont.
Le cahier des charges est de séduire les loueurs grâce à ses quatre cabines et son gréement sage, mais également les propriétaires. L'intérêt de ce catamaran est son format compact, qui facilite les manœuvres. Un bon moyen aussi de limiter les coûts – frais de port, entretien, équipements...
Un design toujours dans le coup
Le Nautitech 40 n'a pas misé sur le volume. Ses coques, signées Mortain/Mavrikios, sont même plutôt fines. Etraves droites, franc-bord conséquent, elles sont dans le coup malgré un dessin qui date du milieu des années 1990. Pas de fragiles dérives sous les coques, mais de robustes ailerons au tirant d'eau limité. On note une surface de voile modeste diminuée par rapport au 395 d'origine – le ratio voilure/poids de 12,27 m2/t du Nautitech 395 passe à 11,76 m2/t sur le Nautitech 40.
Nouveau plan de pont et bimini rigide
Le nouveau moule de pont offre un rouf plus moderne avec des vitrages bien protégés des rayons verticaux par une petite casquette. Il se poursuit surtout par le fameux bimini rigide qui assure une protection très efficace contre la pluie, les embruns et… le soleil. Une première pour un catamaran de cette taille. Dommage qu'il soit si bas. En sortant du cockpit, les grands gabarits seront prudents pou rne pas se cogner le crane.
Si le plan de pont est irréprochable – circulation fluide, trampolines confortables – certains points sont tout de même moins convaincants. En matière de centrage des poids, le 40 pourrait mieux faire : l'ancre et toute la chaine reste à poste sur l'étrave de la coque bâbord. Les postes de barre rejetés sur chaque coque, avec une vue satisfaisante sur le plan de voilure et le bord sur lequel on se trouve. Mais gare à l'angle mort du rouf pendant les manœuvres de port ou les corisement en mer.
Une surface de voile limitée favorable à la brise
Le gréement ramassé n'assure pas des performances brillantes par petit temps, mais le Nautitech 40 se montre à la hauteur dès 10 nœuds de vent. Une grand-voile à corne est donc la bienvenue pour booster le bateau dans les petits airs. Au-dessus de 15 nœuds, le Nautitech est capable de flirter avec les 10 nœuds au débridé. Un convoyeur professionnel a même rapporté une pointe à 21 nœuds. L'accastillage est simple, facile à appréhender : on maîtrise aisément la machine même en solitaire. C'est le vrai plus de ce bateau, accessible en famille sans être ennuyeux sous voiles.
Course à la couchette…
Le Nautitech 40 reprend globalement la trame d'emménagements du 395. Il parvient à caser quatre cabines doubles et deux couchage simple dans les pointes avant, soit dix personnes. La nacelle, malgré un volume mesuré, se débrouille pour accueillir un carré, une cuisine et une table à cartes. Surface de plancher comptée, évidemment, mais un accès de plain-pied du cockpit vers la nacelle. De bonne facture et proprement finis, les aménagements vieillissent plutôt bien.
Le Nautitech 40.2, une nouvelle version lancée en 2005
Le chantier a tenu compte des défauts relevés sur le 40 : la déclinaison 40.2, lancé en 2005, offre quelques marches bien utiles pour quitter le cockpit. Et il est possible de découper le bimini pour faciliter le passage. Nautitech a profité de son refit pour lancer une version Propriétaire avec trois cabines. Diffusée à 10 exemplaires seulement, elle est logiquement très prisée sur le marché de l'occasion. Autres modifications remarquables à bord du 40.2 : la cuisine un peu plus grande intègre une poubelle, les sièges de barre basculants deviennent fixes sur le capot moteur et enfin d'astucieuses modifications de structure permettent d'abaisser les couchettes de 18 cm. En 2008, le chantier a changé ses boiseries et opte pour du bois plus clair.
Le diagnostic de Bateaux.com
Le Nautitech 40, conçu dès le départ pour un usage intensif, est bien construit : pas de problèmes structurels à craindre. Les premiers modèles ont souffert d'un défaut d'étanchéité entre le pont et le rouf. De nombreux exemplaires ont longtemps été exploités en location : beaucoup d'heures de navigation se traduisent par des moteurs et un gréement durement sollicités. Vérifiez l'état des appendices – le corail n'est pas tendre avec le polyester… A l'intérieur, quelques groupes froid n'ont pas résisté à un usage intensif.
Les avantages
- Robustesse et qualité de finition
- Garde une bonne valeur à la revente
- Capacité de couchage
Les inconvénients
- Mouillage mal centré
- Bimini trop bas
- Cabines exigües
Mais que lui manque-t-il ?
Un peu plus de hauteur de bimini, une cuisine plus grande, des jupes arrière plus spacieuses… bref, quelques centimètres un peu partout !
L'équivalent aujourd'hui ?
Son remplaçant le Nautitech Open 40, bien sûr… un concept très différent qui privilégie un carré dans le cockpit. Le Lucia 40 et le Leopard, de même taille, offre un programme identique avec plus d'aisance. Le tout nouveau Lagoon 40, quant à lui, offre bien plus de volume.