Un chantier d'optimisation de six mois
Le 29 juillet 2018, Norbert Sedlacek s'élançait à bord de son proto de 60 pieds Open60AAL pour une tentative de record mondial autour du monde à travers tous les océans. Un projet avorté au bout de seulement deux jours de navigation. La raison ? Une préparation trop courte (mise à l'eau à la mi-mai 2018 et première navigation le 20 juin, soit un mois de tests en mer) et donc des éléments techniques non fiabilisés.
Depuis son retour aux Sables-d'Olonne, le bateau a continué de naviguer et après des analyses en cale sèche, il s'avère que "tous les éléments principaux sont en parfait état." Désormais, le chantier Innovation Yachts (qui construit des bateaux de course et de plaisance custom en fibre de roche volcanique et bois de balsa) va commencer les analyses de détails et les optimisations de détails techniques.
Cette période de chantier devrait durer jusqu'à la fin de l'année 2018. Le bateau devrait être réassemblé en début d'année 2019 (janvier/février) avant une remise à l'eau en mars 2019. Le mâtage est prévu quant à lui pour le mois d'avril. Le nouveau départ de ce double tour du monde sera donné le 21 juillet 2019 des Sables-d'Olonne, en fonction des conditions météo bien sûr.
Un double tour du monde pour fiabiliser une nouvelle méthode de conception
Ce tour du monde de plus de 34 000 milles nautiques est assez atypique puisqu'il consiste à prendre le départ des Sables-d'Olonne puis de mettre le cap au sud-ouest du Groenland pour continuer vers le nord-ouest et traverser le Passage du Nord-Ouest (au nord du Canada et de l'Alaska). Après le Mer de Béring Norbert naviguera vers le sud, à travers l'océan Pacifique pour passer le cap Horn pour la première fois. Ensuite, il fera le tour de l'Antarctique, puis passera le cap Horn une deuxième fois et pour finir remontera l'Atlantique pour revenir aux Sables-d'Olonne.
Ce tour du monde extrême permettra — en dehors de valider un défi sportif — de montrer la fiabilité des nouveaux matériaux de construction.