Comment expliquer le succès du Tour de Belle-Île ?
C'est venu assez vite. Les inscriptions ont très vite évolué d'année en année et depuis 6 ans, elles sont stables avec 400 participants. Je pense que cette idée de mélanger des professionnels et des amateurs y est pour beaucoup et ça n'existait pas en France. On avait déjà ce genre de course en Angleterre avec le Tour de l'île de Wight, qui est un évènement très populaire avec plus de 1 400 équipages engagés, la Barcolana en Italie (NDRL : édition record en 2017 avec 2101 voiliers) ou encore le Bol d'Or Mirabaud en Suisse.
C'est la vraie clé du succès ! C'est un moment unique pour les amateurs qui partagent leur weekend, leur ligne de départ, leur navigation, leur soirée avec des "stars" de la voile. Ils ont vraiment l'occasion de les côtoyer. En plus les marins sont des gens très accessibles. Quand on est fan, c'est unique de pouvoir faire ça ! C'est ce qui rend le Tour de Belle-Île si populaire
Du côté des professionnels, le format est un atout. C'est une course sur laquelle ils peuvent inviter leurs partenaires, où ils aiment se retrouver avec leurs fans. Ça colle bien ! Tout le monde se côtoie dans une bonne ambiance et c'est un moment sympathique et vraiment unique. Même pour eux d'ailleurs. Ils naviguent avec des petits bateaux, qu'ils croisent à la sortie de la baie de Quiberon alors qu'eux ont déjà fait le tour…
Thomas Coville se souvient que quand il était petit, il naviguait en famille et voyait ses stars de la voile, et avait les yeux qui brillaient. Il est content aujourd'hui de pouvoir faire partager ça.
Enfin c'est une régate très simple. On s'y inscrit jusqu'au dernier moment. Et on peut tout faire en ligne. Le parcours aussi est simple à comprendre et à naviguer. La course est sur une journée, dont il n'y a pas besoin de prendre de jour de congé. Aujourd'hui, il y a beaucoup de contraintes dans la vie, mais pas chez nous. Tout le monde peut venir, même au dernier moment.
On a des gens qui louent un bateau spécialement pour l'occasion, des bandes de copains, plusieurs couples avec leurs enfants pour passer un weekend festif, mais aussi sportif. On a aussi une bourse des équipiers sur notre site avec des plaisanciers qui recherchent des équipiers et des plaisanciers qui recherchent un embarquement.
Pouvez-vous nous rappeler le concept du Tour ? La différence entre le P'tit Tour et le Grand Tour ?
Au lancement du Tour de Belle-Île, il n'y avait que le Grand Tour (42 milles) avec un seul et même départ pour tout le monde à 10 h du matin, sur une seule ligne de départ, pour des petits bateaux de 6 m comme des grands multicoques. Sur la première édition, il y avait 224 participants, puis 280 l'année d'après et on est vite arrivé à 300.
Les plus petits bateaux doivent naviguer proche d'un abri, ce qui ne posait pas de problèmes puisqu'il y en a de nombreux derrière Belle-Ile. Mais avec l'augmentation du nombre de participants, ça devenait difficile de pouvoir abriter autant de monde en cas de besoin.
On a donc lancé le P'tit Tour (37 milles) qui est à peine plus court que le Grand Tour, et qui invite les participants à longer Belle-Île par l'intérieur, alors que les autres longent par l'extérieur. Ce parcours plus "safe" correspond mieux aux plus petits bateaux, à ceux qui ne sont pas prévus pour le large ou alors pour ceux qui en sont capables, mais qui préfèrent naviguer en famille, dans des conditions plus confortables. Les navigateurs du P'tit Tour ne représentent qu'à peine 20 % de la flotte.
Les départs et les arrivées sont les mêmes, c'est juste la navigation dans la baie de Quiberon qui diffère.
On peut s'inscrire jusqu'à la veille au soir (le 1e juin à 0 h) sous le chapiteau du village ou finaliser son inscription !