Éric Tabarly disparaissait en mer d'Irlande le 12 juin 1998, laissant orpheline sa flotte variée ayant marqué l'histoire de la voile. C'est donc pour sauvegarder cet incroyable patrimoine maritime que l'Association Éric Tabarly voit le jour, l'année même de sa disparition.
Éric Tabarly n'était pas seulement un grand marin, un passionné, mais aussi un grand "ingénieur" ayant marqué de son nom quatre décennies. L'association, aujourd'hui présidé par Gérard Petitpas et soutenue depuis quinze ans par les Banques Populaires a donc naturellement décidé d'exposer les Pen Duick au salon nautique de Paris. En 2014, c'est donc Pen Duick II qui fait son apparition dans le Hall 1. Ce grand ketch noir en contreplaqué remportait le 19 juin 1964 la mythique Transat anglaise en solitaire. 2015 laissait la place au Pen Duick V, précurseur des monocoques du Vendée Globe et vitrine encore une fois de l'esprit visionnaire d'Éric Tabarly.
Enfin, en 2017, pour ses cinquante ans, c'est le majestueux Pen Duick III qui fait son entrée dans le Hall 1, dévoilant ainsi sa carène novatrice et son plan de voilure inédit pour l'époque. Appartenant à Jacqueline et Marie Tabarly, il est confié à l'association en 2008, qui lui redonne ses lettres de noblesse. En 2010, il retrouve son gréement goélette d'origine. Il est aussi rééquipé de son wishbone et de sa mythique misaine à bordure libre.
En 2011, l'association procédait au sablage de la coque et du pont, démontait l'accastillage pour dépouiller la carène et la faire examiner par un expert. À la suite de quoi, certaines tôles étaient remplacées et les soudures reprises. Un travail cher et pris en charge en partie par les propriétaires du bateau. À l'intérieur, on trouve toujours la fameuse table à carte orientable, située à tribord, formule déjà utilisée sur Pen Duick II, puis reprise sur le V et le VI.
Aujourd'hui, toute la flotte des Pen Duick navigue d'avril à septembre, menée par des skippers professionnels.