Quand Christophe Papillon a une idée en tête, il la mène jusqu'au bout. Ce militaire a décidé de traverser l'Atlantique à la rame. Drôle d'idée que de vouloir s'élancer comme cela sur l'océan pour une traversée de plusieurs mois…
On pourrait penser que ce militaire de carrière quinquagénaire a déjà derrière lui un beau bagage nautique ? Et bien non, il veut simplement faire un beau défi pour lui-même, mais aussi pour soutenir une noble cause. À travers son exploit sportif, il souhaite effectuer à cette traversée pour honorer la mémoire de ses camarades morts en mission, issus des unités où il a eu l'honneur de servir, et plus largement aux soldats morts pour la France.
Côté expérience nautique, Christophe n'en a que très peu. Quelques expériences de raid en kayak, des entrainements d'aviron sur plan d'eau fermé, un peu de navigation en catamaran aux Antilles et c'est tout !
Pour sa transat, Christophe Papillon va utiliser un bateau qui a déjà 5 traversées au compteur. Ce monotype a été utilisé dans le cadre des courses Rame Guyane. Il mesure 8 x 1,60 m et pèse 450 à vide. Construit en contre-plaqué époxy, il est actuellement en chantier en train de se redonner une nouvelle jeunesse.
La traversée est prévue en solitaire, sans aucune assistance, sans départ prévu dans le cadre d'une course. Christophe espère partir en décembre 2018 depuis les îles Canaries pour atteindre la Martinique. Le navigateur compte mettre 60 à 70 jours si la météo lui est favorable (la pire traversée à duré 105 jours…) pour couvrir les 5400 km qui séparent les deux îles (près de 3000 milles).
Pour se tester (et aussi mettre en lumière son projet), Christophe a décidé de rallier Toulon à Ajaccio au début de l'été 2018. Une traversée qui devrait durer 4 à 5 jours pour le mettre dans une situation proche des conditions réelles.
En attendant, Christophe écume le pays en vue de trouver quelques sponsors pour l'accompagner dans ce projet solidaire. Il a d'ailleurs ouvert une cagnotte pour réunir des fonds. Totalement bénévole, ne cherchant pas à faire de bénéfice, il s'engage à reverser l'excédent des sommes qui lui auront été accordées par ses sponsors aux associations d'anciens combattants, qui aident les familles des soldats tombés pour la France.