Comment choisir une bonne veste pour naviguer ?
Avant toute chose, il faut que les utilisateurs comprennent que la meilleure veste ou salopette ne sert à rien si l'on ne pratique pas la technique des 3 couches !
Le principe des 3 couches est simple. Il s'agit de drainer vers l'extérieur l'humidité produite par le corps (transpiration) et d'éviter que de l'humidité ne rentre contre le corps (embruns ou pluie). Pour cela on supprime tous vêtements en coton ou en laine qui s'imprègnent d'humidité. A l'inverse, on utilise des matériaux modernes (en polyester) qui laissent le corps toujours sec.
La première couche qui doit être directement en contact avec la peau pour la garder toujours au sec. La seconde couche est là pour maintenir le corps au chaud. C'est le rôle des polaires dont les bouclettes enferment de l'air (l'air reste le meilleur isolant du froid) tout en évacuant l'humidité vers l'extérieur. Enfin la 3e couche évite que l'eau ne rentre dans les vêtements. C'est le rôle de la veste et de la salopette qui protègent des agressions extérieures.
Pourquoi les fabricants proposent plusieurs gammes de vestes ?
Pour un marin, le choix d'un ciré et d'une salopette se fait suivant deux critères de choix principaux :
- Le budget
- L'utilisation
Henry Lloyd a 3 gammes distinctes qui s'adressent à 3 types d'utilisateurs et répondent à 3 budgets différents :
- Elite, la gamme la plus performante et la plus chère.
- Shadow, la gamme idéale pour les utilisateurs réguliers
- Freedom, la gamme prévue pour les utilisateurs occasionnels
Dans ces 3 gammes les vêtements le travail de montage (assemblage) est identique sur tous les modèles. Réaliser une salopette pour l'une des trois gammes demande la même main d'œuvre. La différence de prix s'explique par les choix techniques, matériaux utilisés, enduction ou membrane, renforts plus nombreux… Tous nos vêtements sont performants quelque soit le niveau d'utilisation, mais certain auront une usure plus rapide que d'autre. D'où l'importance de choisir son vêtement en fonction de son usage. Inutile de prendre une veste assez solide pour supporter un tour du monde si l'on ne navigue qu'en Méditerranée deux semaines par an en été…
Pourquoi dessiner des modèles différents suivant les gammes ?
Suivant l'usage, les utilisateurs n'ont pas les mêmes besoins. Il est amusant par exemple de noter que les débutants commencent par enfiler une veste avant de mettre leur salopette quand le temps se dégrade. A l'inverse, un marin aguerri va mettre sa salopette rapidement et ne mettra la veste que beaucoup plus tard. Il a souvent des sous-couches (polaire, softshell) qui le protègent bien, avant d'avoir besoin d'une veste.
De plus, un primo utilisateur aime bien avoir de nombreuses poches. Ce n'est pas le cas d'un régatier qui sait que ces poches vont s'humidifier rapidement et ne seront pas exploitables. Idem pour le col : les vestes premier prix ont un col doublé en polaire. C'est confortable quand on l'essaye en magasin, ça l'est beaucoup moins quand la polaire est imprégnée d'eau…
De la même façon, avec les membranes qui assurent l'étanchéité contre le vent et les embruns, les vestes sont de plus en plus légères. Il ne reste plus qu'une seule couche de tissu assez fine, sans doublure. Celui qui n'a jamais essayé ce type de veste peut ne pas se sentir protégé. Du coup, les modèles des premières gammes sont équipés d'une doublure qui donne un sentiment de chaleur, mais aussi du poids à la veste.