Le Class40 V and B skippé par Maxime Sorel et son coéquipier Antoine Carpentier a passé la ligne d'arrivée de cette 13e édition de la Transat Jacques Vabre, à Salvador de Bahia ce jeudi 23 novembre 2017 à à 0 h 19 min 15 s.
Sur les derniers milles de la course, il était dur de déterminer le vainqueur de la Class40 puisque le duel entre V and B et Aïna Enfance et Avenir était serré. Mais c'est finalement le premier qui a pris l'avantage. Jusqu'à 15 heures ce mercredi 22 novembre, et depuis 3 jours dans l'alizé de sud-est Aïna Enfance et Avenir était en tête, une position pourtant échangée plusieurs fois pendant la course avec V and B.
Après 4300 milles parcourus, V and B est revenu en vitesse pure à hauteur du tandem rochelais. En deux empannages le long de la côte, Maxime Sorel et Antoine Carpentier ont repris la tête et ont su contrôler leurs adversaires (Aymeric Chappellier et Arthur Le Vaillant) jusqu'à la ligne d'arrivée.
Aïna Enfance et Avenir prend logiquement la 2e place avec un passage de ligne à 0 h 36 min 57 s. Imerys Clean Energy (Phil Sharp et Pablo Santurde) complète le podium de la Class40 avec une arrivée à 5 h 33 min 41 s. Leaders plus de la moitié de la course, l'équipage d'Imerys Clean Energy n'a pu endiguer les attaques des deux tandems français dans l'alizé du sud-est. Il complète logiquement un podium de très haut niveau.
V and B — qui a battu le record de la distance en 24 heures en Class40 avec 377 milles en 24 heures, signe également un nouveau temps de référence sur le parcours Le Havre-Salvador de Bahia. Celui-ci avait été établi par Giovani Soldini et Pietro d'Ali sur Telecom Italia en 2007. Dix ans ont passé et l'amélioration de plus de 5 jours démontre la formidable évolution des Class40, devenus de véritables machines de course au large
"Merci pour l'accueil sur la ligne, c'était un truc de malade ! La victoire est magnifique par ce qu'il y a deux concurrents exceptionnels derrière nous. On part du Havre ensemble, on arrive au Brésil ensemble, tout se joue la dernière nuit. Ils ont fait un boulot de dingue et nous aussi. Dès le départ, ça a été sympa, on était content de passer la bouée en tête à Fécamp. On s'est dit "y'a une bataille de gagnée, maintenant c'est la guerre !". Mais on a eu plein de moments de désespoir. A la pointe Bretagne, on cassé une cloison ; on a appelé Sam Manuard l'architecte qui nous a conseillé pour réparer. On s'est dit que si on voulait que ça tienne, fallait attendre. On est resté trois heures à voir les concurrents passer. C'était dur, on s'est posé, on a bu un café sur les conseils de Sylvie Viant. Quand on est reparti, on avait 50 milles dans la vue. Après, ça nous a peut-être aidé. Parce qu'on a pas tiré à fond sur le bateau" a déclaré Maxime Sorel à son arrivée au Brésil.