Météo pour le départ de la Transat Jacques Vabre 2017 : baston après Ouessant

Conditions météo de lundi 6 matin © Image Weather 4D

À quelques heures du départ, les prévisions météo s'affinent. Nous sommes allés rencontrer Karine Fauconnier, en charge du routage et de la stratégie météo aux côtés de Lalou Roucayrol sur le Multi50 Arkema. Le point sur des conditions qui s'annoncent musclées.

Avec les informations météo à 24 h du départ, quel est le scénario qui se profile ?

Il va y avoir un peu de tout. Une sortie de Manche d'un bord direct assez rapide dans un Nord-Ouest un peu instable. Un vent qui mollit aux abords de Ouessant avec le passage d'une dorsale (une excroissance d'anticyclone) qui arrive. Il va donc falloir envoyer les grandes voiles d'avant jusqu'au code 0. Mais très vite en sortie de dorsale ça va monter crescendo : 15 nœuds, 20 nœuds, 25 nœuds, 30 nœuds, 40 nœuds !

Après cette dorsale, le scénario est d'aller chercher un front qui est un peu plus violent avec pas mal de mer : des vagues de 3 m qui se croiseront avec la houle. Il va falloir être très vigilant, les conditions ne seront pas confortables et les marins devront être en forme : il y aura 10h difficiles avec beaucoup de manœuvres.

Puis ca va repartir en sens inverse au niveau des maœuvres. Ils vont ranger la garde-robe pour diminuer la puissance des voiles  : rouler le code 0, rouler le solent, rouler la trinquette, passer sous ORC. Et pour la grand-voile : haute, ris 1, ris 2, ris 3 … Tout ça, si les marins ne l'ont anticipé, s'ils ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés, ils risquent de mettre en danger le bateau. Ils faut donc préparer leurs manœuvres, dans l'ordre, sans attendre d'être dans l'urgence. Dès qu'ils sentent que le vent monte, avant que ça ne soit trop fort. On doit gèrer ces changements de vent pour ne pas casser. Cela ne va pas être de tout repos, ils vont sans doute modifier leur récupération pour être deux aux manœuvres.

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