Le 10 février 2017 à 23h, Conrad Colman en course dans le Vendée Globe a démâté. À seulement 793 milles de l'arrivée, il n'envisage pas d'abandonner et tente de rentrer aux Sables-d'Olonne par ses propres moyens.
Ce matin, il nous envoie des images prises avec son drone de son Imoca Foresight Natural Energy avec son nouveau gréement. Après avoir renforcé la bôme, il a réussi à la dresser sur le pont à la place du mât et à gréer son tourmentin à l'avant. Avec une partie de sa grand-voile récupérée, il s'est aussi installé une nouvelle grand-voile. Clin d'œil au mauvais sort, il a scotché un gros "YES" sur la voile.
Actuellement, le Néozélandais navigue doucement dans des vents faibles. Il affichait à peine 3,5 nœuds de moyenne sur les 24 dernières heures. Mais le vent devrait revenir et le pousser doucement vers les Sables. Actuellement à la 13e place à 600 de l'arrivée, pas certain qu'il arrive à conserver cette place, vu que l'américain Rich Wilson se trouve à 1000 milles et avance 3 fois plus vite…
Mais plus que le classement, la problématique de Conrad est tout autre. Il doit gérer deux contraintes. La nourriture en premier qui commence à se faire rare vu qu'il va encore passer 6 à 8 jours en mer. Mais aussi sa gestion de l'énergie.
Rappelons que Foresight Natural Energy est le premier IMOCA à ne pas emporter de gasoil sur le Vendée Globe. À bord, il n'y a pas de moteur diesel, seulement un moteur électrique. Et l'hélice qui se trouve sous le bateau, qui sert à la propulsion quand on est au port, sert aussi à recharger les batteries quand le voilier avance. Mais si celui-ci n'a plus de vitesse, la charge risque d'être très limitée. Cette charge s'accompagne heureusement des panneaux solaires sur le rouf.
Espérons que ce candidat arrive à bon port pour prouver la faisabilité d'un Vendée Globe sans carburant fossile. Et qu'il donne envie aux futurs concurrents de prendre la même direction.