Jour 86 : La nourriture commence à manquer !
Joints à la vacation ce midi, Fabrice Amedeo, Didac Costa et Pieter Heerema ont le sourire. Les douze marins encore en course sur ce 8e Vendée Globe rencontrent des conditions météorologiques plutôt favorables pour engranger des milles sur le chemin qui les ramène à la maison, et même si pour beaucoup il faut commencer à se rationner en nourriture, la joie d'être en mer est omniprésente. Une bouffée de bonheur malgré 85 jours de solitude, d'avaries et de conditions de vie spartiates, un souffle positif à respirer très fort depuis la terre !
Jour 87 : Impatient de retrouver la terre ferme !
Les 12 marins encore en course sur ce 8e Vendée Globe ne cachent pas leur impatience de retrouver la terre ferme… et à la fois redoutent un peu ce retour à une vie normale. Louis Burton sur son Bureau Vallée sera le prochain marin à franchir la ligne d'arrivée du 8e Vendée Globe. Il est attendu jeudi matin aux alentours de 9h à la cardinale Nouch Sud ! Le Hongrois sur son Spirit of Hungary devrait bientôt en avoir fini avec le contournement de cet anticyclone qui l'empêche d'afficher au compteur des vitesses à deux chiffres. Arnaud Boissières (La Mie Câline) est le chef de file du groupe des 8 bateaux encore dans l'Atlantique Sud. Il devrait rentrer dans le Pot au Noir demain soir, et ne pas y rester trop longtemps.
Jour 88 : Les skippers étrangers encore en course !
Il y avait dix nationalités au départ de ce 8e Vendée Globe. Du jamais vu sur ce tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Après l'abandon du Japonais Kojiro Shiraishi dans la descente de l'Atlantique et de l'Irlandais Enda O'Coineen à la longitude de la Tasmanie, après l'arrivée du Britannique Alex Thomson aux Sables d'Olonne, deuxième derrière Armel le Cléac'h, la Hongrie, la Nouvelle-Zélande, la Suisse, les Etats-Unis, l'Espagne, la Hollande et la France sont encore en course ! Et les six skippers étrangers aux côtés des 6 marins français continuent d'animer le grand match planétaire...
Jour 89 : Louis Burton, 7ème du Vendée Globe
La magie du Vendée Globe a une fois de plus opéré aux Sables d'Olonne. Malgré la pluie, le vent et la grosse mer à l'entrée du chenal, le public, venu en nombre, a accueilli ce matin Louis Burton, 7e du Vendée Globe, de la plus chaleureuse des manières. Amaigri mais les yeux profondément brillants d'avoir vécu sa première course autour du monde en solitaire et de l'avoir magnifiquement bouclée, le skipper de Bureau Vallée a laissé éclater sa joie : "C'était rock'n roll, mais j'ai adoré !"… Pendant ce temps, les 11 marins encore en course poursuivent leur longue route, de Nandor Fa, 8e à 1 700 milles du but, à Sébastien Destremau, 18e, 4 400 milles plus loin…
Jour 90 : Le Nord et le Sud
Sur les onze marins encore en course, six naviguent désormais la tête à l'endroit dans l'hémisphère nord et cinq sont encore dans l'Atlantique Sud. Alan Roura (La Fabrique), qui a doublé l'équateur à 13h25 ce jour, sera aussi gâté que l'ont été Arnaud Boissières (La Mie Câline) et Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut). Le Pot au Noir lui ouvre grand la porte vers les alizés. Mais prudence ! Ces vents de Nord-Est sont musclés, la mer est formée et avec un angle proche du vent, la navigation n'aura rien d'une partie de plaisir. Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) le racontait hier en vacation : "J'ai eu un peu peur pour le bateau, il partait dans tous les sens. C'était assez horrible en terme de confort à bord". Derrière, on ronge son frein et on reste prudent. Objectif : rentrer à bon port !
Jour 91 : 90 jours de navigation à temps plein !
90 jours de navigation H24… et une fin de course éreintante pour les 11 marins encore en mer sur ce 8e Vendée Globe. Les bateaux ont souffert et les skippers stressent chaque jour un peu plus d'une éventuelle casse. Nandor Fa a vécu l'enfer la nuit dernière : des vents de plus de 50 nœuds, une mer forte et la trouille au ventre que le gréement lâche. Le Hollandais Pieter Heerema, à 4 500 milles des Sables d'Olonne, rencontre des problèmes de lattes de grand-voile, tout comme l'Américain Rich Wilson au large de Recife. Vous l'aurez compris, tout peut encore arriver sur cette fin de parcours du tour du monde en solitaire et l'angoisse est omniprésente malgré le bonheur d'être en mer…
Jour 92 : Des conditions difficiles
A quatre pattes dans leur niche de carbone, cramponnés comme dans un manège de fête foraine, incapables de se faire à manger ni de fermer l'œil sous ces coups de boutoir engendrés par une mer affreuse, Arnaud Boissières, Fabrice Amedeo et Alan Roura naviguent dans des conditions de mer et de vent "casse-bateaux". L'Atlantique Nord n'est décidément pas coopératif depuis que les 7 premiers concurrents du 8e Vendée Globe ont posé pied à terre. Nandor Fa, en avant d'une dépression, devrait rencontrer demain des rafales à 50 nœuds à l'entrée du golfe de Gascogne avant de franchir la ligne d'arrivée dans la nuit de mardi à mercredi. Quelle fin de course éprouvante !