Kito de Pavant (Bastide Otio)
Kito de Pavant découvre la navigation gamin, lorsque son père le lance sur un minuscule voilier de bois construit de ses mains, sur le plan d'eau du village. Baroudeur, marin atypique, il a navigué sur toutes les mers du monde, a traversé l'Atlantique une bonne cinquantaine de fois en convoyage (un de ses premiers métiers) et en course.
Il s'est révélé en 2002, raflant une magnifique victoire sur la Solitaire du Figaro à la barbe des Bretons. Le sudiste fait partie de ces marins rapides, inspirés stratégiquement et toujours capables de gagner sur une ou plusieurs coques. Son talent est unanimement reconnu. Une incroyable malchance lui a fait abandonner lors des deux précédentes éditions (2008 et 2012), mais à 55 ans, le skipper compte bien boucler son tour du monde et se mêler à la bagarre pour sa 3e participation.
Jean Le Cam (Finistère Mer Vent)
"Le Roi Jean" tire son surnom de l'époque où il dominait le circuit Figaro, il y a 20 ans. Il a commencé à naviguer en baie de Concarneau sur l'Armagnac familial qui le mènera plus tard au plus haut niveau en Figaro. Jean décrochera trois sacres dans la Solitaire du Figaro. Suivront des victoires et des podiums sur tout ce qui flotte, à une ou plusieurs coques.
A 57 ans, en accumulant de nombreux exploits, Jean Le Cam est devenue une "gueule" de la course au large en général et du Vendée Globe en particulier grâce à ses qualités de marin, ses aventures incroyables, mais aussi ses innombrables bons mots et vidéos. La légende raconte qu'il fut un des rares à oser houspiller Éric Tabarly en personne, suite à un chavirage. L'histoire des marins retiendra aussi qu'il se trouva en détresse au cap Horn et fût sauvé dans des conditions incroyables par Vincent Riou… celui-là même qui l'avait privé de la victoire dans le Vendée Globe quatre ans plus tôt ! Pour fêter ça, les deux rescapés s'en allèrent gagner ensemble la Transat Jacques Vabre 2013. Pour sa 4e participation, il va encore faire le show !
Bertrand de Broc (MACSF)
À 56 ans, Bertrand de Broc est un des grands personnages du Vendée Globe. Celui qui a découvert la navigation en tirant des bords en Requin avec son grand-père sur la rivière de l'Odet dans les années 70 a participé à sa première Solitaire du Figaro à tout juste 18 ans. Il a enchaîné au plus haut niveau sur tous types de bateaux, à une ou plusieurs coques, glanant de nombreuses victoires et des podiums épiques.
Mais la légende est véritablement née lors de l'édition 1992-1993 du Vendée Globe, où blessé au visage, il se recoud tout seul la langue en pleine mer, guidé à distance par le médecin de la course, ce qui lui vaudra le surnom de "Rambo". Fort de ses expériences, il attaquera cette 4e édition plus fort que jamais. S'il a abandonné le Vendée Globe sur casse en 1993 et en 1996, il a vaincu le signe indien lors de la dernière édition en prenant la 9e place.
Tanguy de Lamotte (Initiatives-Cœur)
Le skipper de 38 ans, originaire de Versailles et breton d'adoption, tiré ses premiers bords du côté de Saint Malo avant de suivre une filière habitable relativement classique. Le garçon a découvert le Vendée Globe en assistant Ellen MacArthur lors de l'édition 2000-2001 et a ensuite touché à tout, des grands multicoques aux minuscules 6.50. Passionné de technique, Tanguy est connu pour avoir construit ses propres bateaux (il est architecte naval), notamment son Mini 6.50, puis le Class40 avec lequel il a remporté la première Solidaire du Chocolat.
Lors du dernier Vendée Globe, il était l'un des chouchous du public. D'une part parce qu'il navigue pour la bonne cause en soutenant Mécénat Chirurgie Cardiaque, et d'autre part parce qu'il sait se transformer en communicant hors pair, capable d'emmener à son bord tout un chacun par le biais de ses vidéos tantôt sensibles, tantôt hilarantes. Son objectif pour sa 2e participation : faire le tour du monde en moins de 84 jours le chrono réalisé par Michel Desjoyeaux en 2008-2009 à bord d'un IMOCA60 identique à son nouvel Initiatives Coeur.
Louis Burton (Bureau Vallée)
À 31 ans, Louis Burton fera sa 2e participation sur le Vendée Globe. En 2012-2013, il était benjamin et bizuth et avait vu son aventure tourner court, suite à une collision avec un chalutier au large du Portugal. Après une initiation à la voile en vacances, des régates intensives et des convoyages en solitaire à partir de 18 ans, le tournant survient en 2010, quand il participe à la Route du Rhum en Class40 grâce au soutien de Bureau Vallée.
Après sa collision, il rachète dès 2011 un IMOCA60 et se fait une place dans le circuit, malgré le scepticisme de certains. Mis à part le Vendée Globe 2012-2013, il a terminé toutes les courses auxquelles il a pris part, dont 1 Transat B to B, 3 Transat Jacques Vabre et 1 Route du Rhum. Son objectif : terminer le tour du monde et terminer premier des bateaux de la même génération que son Bureau Vallée.
Rich Wilson (Great American IV)
À 66 ans, le doyen de l'édition 2016 retentera sa chance pour la 2e fois. Il souhaite améliorer son temps établi il y a 8 ans (121 jours) tout en portant un vaste programme pédagogique auprès des jeunes. Homme de talent, il a exercé de nombreux métiers, mais est aussi un navigateur émérite, qui s'est fait connaître en 1980 en remportant l'épreuve Newport-Les Bermudes. À partir de 1990, il décide de se servir de la voile comme support éducatif. Sa tentative de record entre San Francisco et Boston, à bord d'un trimaran de 60 pieds, se solde par un chavirage au large du cap Horn.
Il retente sa chance trois ans plus tard. Ce deuxième essai est un succès suivi par 300 000 enfants aux États-Unis, mais aussi des millions d'adultes, ses chroniques quotidiennes étant reprises par des grands journaux. Rich décroche ensuite deux nouveaux records (New York-Melbourne et Hong Kong-New York) puis termine 2e de la Transat anglaise en 2004. En 2008, il s'attaque au Vendée Globe. À bord d'un monocoque mis à l'eau dix ans plus tôt, et arrive après 121 jours, relayant encore une fois son aventure au plus grand nombre.
Nandor Fa (Spirit of Hungary)
Nándor Fa était de la deuxième édition du Vendée Globe en 1992, décrochant une belle 5e place et ouvrant par la même occasion la voie de la ligne d'arrivée aux skippers étrangers. Ce Hongrois de 63 ans découvre la voile sur le tard, à 27 ans. Passionné par les régates de Finn et de Laser, il est intégré dans l'équipe nationale, puis commence à dessiner des bateaux en rêvant de traversées océaniques. Alors qu'il croise près du cap Horn sur le 31 pieds qu'il s'est construit, Nándor entend par hasard à la radio chilienne qu'une course autour du monde en solitaire avec escales passe par là : le BOC Challenge. En quelques minutes, il prend sa décision, il fera des courses autour du monde en 60 pieds.
C'est ainsi qu'il termine le BOC 1991 puis obtient la 5e place dans le Vendée Globe deux ans plus tard avec un bateau qu'il a fabriqué. Il revient quatre ans plus tard avec son nouveau voilier Budapest, mais doit abandonner. Il fait alors un très long break dans la course au large, se consacrant à la fabrication de pontons. Mais le Vendée Globe n'est jamais sorti de sa tête. Il décide de retenter l'aventure lors de l'édition 2016-2017, pour sa 4e participation, avec un IMOCA 60' qu'il a lui-même conçu et construit, bien entendu.
Arnaud Boissières (La Mie Câline)
A 44 ans, Arnaud Boissières participera à sa 3e édition d'affilée. Pour sa première participation, il avait décroché la 7e place avec un "vieux" bateau à quille fixe et avait longtemps tenu tête aux machines de dernière génération. En 2013, à bord d'Akéna Vérandas, il fera presque aussi bien (8e) et une fois encore il sera un des chouchous du public, à la fois pour son talent sportif et le bonheur d'être en mer en solitaire, qu'il sait si bien transmettre.
C'est en se rendant sur les pontons du Vendée Globe pour accueillir les skippers de retour que lui est venu la passion. Encore une fois, Arnaud Boissières a bataillé pour trouver des partenaires et préparer le bateau en équipe réduite.