Il était une fois le Vendée Globe… Tout savoir sur ce tour du monde en solitaire

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Le principe du Vendée Globe est simple à comprendre, même par le commun des mortels : un tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance. Ces trois critères sont d'ailleurs indissociables de la légendaire course océanique et en font son ADN.

Le Graal, une course mythique, l'Everest des mers… Les dénominations sont nombreuses pour qualifier le Vendée Globe. Rêve de tout marin, cette course est à ce jour, le seul tour du monde à la voile, en solitaire et sans escale. En 9 éditions, ils sont 200 skippers à avoir pris le départ de la course et seulement 114 à l'avoir terminé. Ils sont bien plus nombreux à avoir conquis le mont Everest ou séjourné dans l'espace !

Inspiré par une course anglaise

En 1968, le journal britannique The Sunday Times lance le Golden Globe Challenge, à la demande de Sir Francis Chichester. Il s'agit d'un défi à la voile, sans date de départ (les concurrents doivent s'élancer du port de leur choix entre le 1er juin et le 31 octobre 1968), en passant par les 3 caps.

Sur les neufs partant, un seul réussira l'exploit de boucler sa circumnavigation. Robin Knox-Johnston en 313 jours.

Vingt ans plus tard, Philippe Jeantot – qui vient de remporter par deux fois le BOC Challenge (tour du monde avec escales) – lance l'idée de créer une nouvelle course autour du monde, sans escale cette fois.

La première édition du Vendée globe se déroule en 1989. 13 marins prennent le départ de cette première édition qui durera plus de 3 mois. Ils ne seront que 7 à rejoindre Les Sables-d'Olonne, d'ores et déjà ville de départ et d'arrivée du tour du monde.

Les foilers de dernière génération avec leurs grands foils © Gauthier Lebec / Charal
Les foilers de dernière génération avec leurs grands foils © Gauthier Lebec / Charal

Trois océans, trois caps

Le Vendée Globe se déroule tous les 4 ans et entraine des légendes de la voile tout autour de la planète, à bord de leur Imoca, un monocoque de 60 pieds (18,28 m), dont les dernières générations (depuis 2016) sont équipées de foils, qui leur permettent de voler au-dessus de l'eau.

À chaque édition, l'engouement est total et l'évènement est suivi par des millions de spectateurs. Au départ et à l'arrivée des Sables-d'Olonne, elle permet aux marins de partager leur aventure et de se confronter dans le cadre d'une compétition sportive de très haut niveau. Ils parcourent l'océan Atlantique, puis l'Indien et le Pacifique avant de revenir en Atlantique en ayant franchi les trois grands caps mythiques : le cap de Bonne-Espérance, le cap Leeuwin puis le cap Horn.

Trois caractéristiques qui font l'ADN de la course

Le Vendée Globe est une course en solitaire durant laquelle seul le skipper peut se trouver à bord de son bateau. À l'exception du sauvetage d'un autre concurrent, comme ça a déjà pu arriver dans l'histoire de la course.

Pendant son tour du monde, le skipper ne bénéficie d'aucune assistance et ne peut compter que sur lui-même. Il doit gérer seul son parcours, son routage météo, réparer ses avaries techniques, ou encore se soigner seul en cas de maladie ou de blessure. On se rappelle d'ailleurs de Bertrand de Broc, sur l'édition 92/93, obligé de se recoudre la langue tout seul après un incident en pleine course, suivant les indications téléphoniques d'un médecin.

Eric Bellion

D'un point de vue de l'assistance technique, il est d'ailleurs formellement interdit d'accoster un autre bateau ou qu'une tierce personne monte à bord.

Les solitaires doivent réaliser leur parcours autour du monde sans débarquer pour une escale technique. La seule envisageable est de revenir aux Sables-d'Olonne dans un délai maximal de 10 jours après le départ. En 2008, Michel Desjoyeaux était d'ailleurs revenu sur les pontons vendéens et reparti avec 40 heures de retard. Cela ne l'avait pas empêché de gagner la course !

En course, les solitaires ont également le droit de s'arrêter – par exemple au mouillage dans une crique – mais sans mettre le pied à terre.

Le Vendée Globe, la consécration de huit grands marins

Neuf éditions du Vendée Globe se sont déroulées depuis sa naissance en 1989. Et pourtant huit marins ont remporté la course, puisqu'un skipper a réalisé l'exploit de la remporter à deux reprises. Ainsi, en 1990, Titouan Lamazou remporte la 1re édition. En 1993, c'est Alain Gautier qui entre dans l'histoire du Vendée Globe, suivi en 1997 par Christophe Auguin. Michel Desjoyeaux marque l'histoire en 2001 et 2009, avec sa 2e victoire, il devient l'unique skipper à avoir remporté deux fois la course en solitaire.

Vincent Riou remporte l'épreuve en 2005, tandis que François Gabart entre dans l'histoire en 2013. En 2016, le skipper Armel Le Cléac'h marque l'histoire de la course avec un nouveau temps de référence de 74 jours. En 2020, c'est Yannick Bestaven qui devient le dernier vainqueur.

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Les payeurs sont les sponsorts, pour un budget mini de 500 a 600 000 €
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Ils doivent rester seul bord, SAUF pour recueillir un confrre naufrag, qu'il dposeront sur les premires ctes. Ils sont aussi en contact avec les ingnieurs du bateau, pour couter leurs conseils ventuels.
Autre info incomplte: ils peuvent mettre le pied terre mais pas plus loin que l'estran, c'est dire le point le plus haut de la plus forte mare. Voili voilou.
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