Ça sera votre deuxième participation au Vendée Globe, qu'est-ce qui vous pousse à repartir ?
Je repars pour avoir la chance de me rechalenger (faire mieux que la dernière fois), car faire un tour du monde sans escale c'est très difficile. Cette année (ndlr par rapport à 2008 et sa première participation), j'ai un projet différent [du premier projet], avec un nouveau bateau, 4 ans de plus et une première expérience du Vendée Globe. Je l'aborde donc de manière plus posée.
Je me suis quand même posé la question de reprendre des risques, car faire cette course ce n'est pas anodin. J'ai clairement eu l'envie de repartir et j'ai fait les bonnes rencontres au bon moment pour remonter un nouveau projet.
Avec le bateau que j'ai, mon objectif n'est pas de gagner le Vendée Globe, mais déjà de finir le tour du monde. Mon premier objectif c'est d'essayer de faire le meilleur score possible et de passer sous la barre des 80 jours et ensuite c'est de sauver un maximum d'enfants (une trentaine). J'ai un objectif à la fois solidaire et sportif.
Est-ce que c'est important pour vous d'associer la course au large et l'humanitaire (soutien Mécénat Chirurgie Cardiaque) ?
Ça devient quelque chose d'important et je n'envisage pas de faire la course autrement. Je cours pour eux depuis 2004 et malgré mes différents sponsors, je continue de les soutenir. Au début [en 2004], j'avais décidé tout seul de porter les couleurs de l'association, avec un bateau rouge et blanc puis finalement, mes sponsors m'ont suivi.
J'ai commencé avec la Mini Transat (où on a pu sauver un enfant) et aujourd'hui avec le Vendée Globe, on a plus la même disposition médiatique. Avec l'arrivée des réseaux sociaux et l'utilisation qu'on en a faite en 2012, on a vraiment réussi à passer un cap et à le faire grandir. On a pu sauver 20 enfants sur la précédente édition et là, l'objectif est plus élevé avec 30 enfants.
On essaye de regrouper un maximum de gens sur Facebook et à chaque nouveau j'aime, mes partenaires donnent 1 € à l'association.
Mais on aussi mis en place des opérations parallèles avec des tirelires du cœur, des actions solidaires dans les écoles, qui viennent s'additionner au compteur du Vendée Globe. N'importe quel téléspectateur peut aussi faire un don séparément à l'association.
Quel est l'objet insolite que vous emmenez sur le Vendée Globe ?
Je n'emmène pas d'objet insolite, mais des petits nounours aux couleurs de l'association. On a lancé un grand concours pour trouver différentes tenues et donc à chaque enfant sauvé, je présenterai un nounours vêtu d'un des nombreux déguisements.
Est-ce qu'on a des baisses de moral et comment on se change les idées ?
Oui ça arrive, mais dans ces cas-là j'écoute de la musique, je dors, j'appelle à terre éventuellement. Il y a différents trucs… On peut lire un peu, essayer de se changer les idées, faire un petit break…
Combien prévoyez-vous de journées de nourriture et est-ce que vous amenez quelque chose de spécial ?
J'ai prévu de boucler mon tour du monde en 80 jours, mais j'emmène 90 jours de nourriture. J'emmène aussi des Haribos et des chocolats, car je suis sponsorisé par une chocolaterie (Alex Olivier) qui sait exactement ce que j'aime. J'amène aussi des gaufres au miel parce que j'adore ça !
Est-ce que vous avez le mal de mer et comment vous le gérez ?
Ça m'arrive au début, mais je vais faire attention cette fois-ci, en prenant des médicaments, pour ne pas que ça me fatigue pour la mise en route de la course. Mais une fois amariné, il n'y a plus de soucis.