Dans quel état d'esprit te trouves-tu à 45 jours du départ ?
Je pars dans de bonnes conditions. Même si j'ai moins navigué qu'il y a 4 ans, cela ne me pénalise pas, car je connais bien ce type de bateau et je ne me sens pas frustré. Mais je suis content d'avoir bouclé mon budget avec l'arrivée de La Mie Caline en partenaire principal.
Quelles sont tes ambitions sportives ?
Bien entendu, je veux finir ce Vendée Globe. ! Mais finir ce n'est déjà pas anodin. Si tu finis proprement, tu as toutes les chances de faire un bon score. Finir, c'est LE sujet pour tous les coureurs. Même Alex Thomson l'a dit à la dernière conférence de presse. Après j'aimerais finir dans les 10, ce serait super !
Es-tu plus à l'aise financièrement que pour tes précédentes éditions ?
Oui et non ! Au final, je n'ai pas un plus gros budget que lors de la précédente édition. J'ai un même bateau et un même budget. Je n'ai réussi à boucler mon budget que tardivement cet hiver. L'arrivée de La Mie Caline m'a demandé beaucoup d'énergie pour expliquer aux 35 autres partenaires que j'avais toujours besoin d'eux.
Si j'ai réuni mon budget, je reste une petite équipe. J'ai actuellement 3 préparateurs. Et je n'en avais que 2 jusqu'à fin janvier 2016.
Quels retours te demandent tes partenaires ?
Le sponsoring évolue. Il ne suffit plus aujourd'hui de faire du "bruit". Le skipper a un engagement avec les entreprises. Il doit s'investir. Par exemple aujourd'hui même, je fais des sorties en mer avec 40 collaborateurs des entreprises partenaires. Au moment du départ, j'aurais 380 personnes, clients ou salariés, qui seront venus naviguer à bord. Pour les partenaires, en plus du retour d'image de leur société, le logos sur la coque ou les voiles, ils utilisent aussi le projet pour de la communication interne avec leurs salariés et externe en proposant des navigations avec leurs clients.