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Au moment de choisir son gilet de sauvetage se pose la question du choix du système de percussion. Ce mécanisme, sous l'action de l'eau, libère un ressort qui vient percuter la cartouche de CO2. Cette dernière se vide dans le poumon et le gonfle. Voilà pour le principe de fonctionnement. Mais comment l'eau agit-elle exactement ?
Il existe 2 familles de percuteurs : hydrostatique et à pastille de cellulose
Mais outre le système, il existe aussi des différences dans les marques de percuteur.
Percuteur hydrostatique
La marque Hammar a déposé un brevet sur ce modèle. C'est donc l'unique solution de ce type que l'on retrouve sur de nombreux gilets. Ce percuteur se déclenche, non pas en contact avec l'eau, mais avec la pression de l'eau. Il faut qu'il soit plongé dans 10 cm de profondeur pour se déclencher.
L'intérêt est qu'il n'est pas sensible aux aspersions ou à l'humidité. Voilà pourquoi il a toujours eu bonne presse face aux détracteurs qui craignent que leur gilet ne se gonfle sans raison.
L'inconvénient vient de l'entretien qui demande de déposer entièrement le percuteur pour libérer la cartouche de CO2 qui se trouve dans le poumon avec le risque de créer des fuites au moment du remontage. Le prix de la cartouche et du système est aussi beaucoup plus cher que la concurrence. Les percuteurs Hammar ont une durée de vie avec une date de remplacement indiquée sur le percuteur.
Percuteur à pastille de cellulose
Il est courant de dire "pastille de sel" alors que jamais aucun percuteur n'a fonctionné avec une telle pastille. On utilise des pastilles de cellulose (sorte de papier). Dans ce cas, le percuteur reste à demeure accroché au poumon du gilet. Une cartouche de CO2 se fixe au-dessus et la pastille de cellulose est en dessous. Cette pastille se décompose au contact de l'eau et libère le ressort du percuteur.
L'avantage est une percussion très rapide. La pastille est très vite détruite dans l'eau. En plus, la révision de ce genre de gilet est facile, car le percuteur n'est jamais démonté du poumon.
L'inconvénient vient que ce type de pastille n'aime pas l'humidité. Les gilets doivent être rangés au sec, pas rester au fond d'un coffre durant l'hivernage. Mais la construction du gilet protège bien la pastille et il faut vraiment plonger le gilet dans l'eau pour qu'il se déclenche, la moindre vague n'arrive pas à mouiller la pastille.
Le cas particulier de Secumar
Il existe plusieurs marques de percuteur à pastille de cellulose, dont UML (United Moulders). Atypique Secumar est la seule société qui fabrique des gilets autogonflants avec ses propres percuteurs Sécumatic.
- Secumatic 3001S
C'est le plus ancien des modèles Sécumar. Trois voyants verts permettent de s'assurer qu'il est opérationnel. Un joint d'étanchéité vient appuyer sur le pas de vis de la cartouche afin d'empêcher un dévissage par vibrations ou par inadvertance.
- Secumatic 4001S
C'est la Rolls des percuteurs. Sa cartouche n'est plus vissée, mais clipsée. Elle se retire en tenant enfoncé un bouton poussoir. Impossible qu'elle se décroche seule. La pastille est contenue dans un tiroir. La manipulation se fait sans la toucher avec ses doigts. Pour simplifier la compréhension, le contrôle du bon fonctionnement se fait avec un seul voyant vert.
Sécumar propose aussi de transformer son gilet automatique en un gilet à déclenchement manuel. C'est la seule marque à offrir ce changement (quel que soit le type de percuteur). Il suffit de remplacer la pastille de cellulose par une cartouche spécifique. Il faudra alors actionner la tirette pour voir le gilet se gonfler.
Secumar teste automatiquement et manuellement tous les percuteurs avant montage dans un gilet de sauvetage. De même, les cartouches de CO2 sont examinées manuellement, pesées et étiquetées automatiquement par une machine. Un gage de sérieux pour un matériel de sécurité.