Pour tous les amoureux de la marine traditionnelle, il existe une culture maritime qui demande à respecter une certaine éthique. Sans être jusqueboutiste, il est intéressant de la connaître pour ne pas froisser les susceptibilités des étrangers rencontrés.
Côté lexique, il n'y a aucun drapeau à bord. On utilise uniquement des pavillons.
Quelques règles du code maritime
- Un pavillon se hisse toujours à fond de drisse, au plus haut
- On n'installa jamais 2 pavillons sur la même drisse. Seuls les pavillons du "code international des signaux" peuvent être superposés pour signifier un message.
- Si l'équipage a entièrement quitté le bord, on doit normalement affaler tous les pavillons. Est-ce une astuce pour éviter les vols ?
Le pavillon national
Ce pavillon est aussi appelé "les couleurs". Il sert à identifier la nationalité du navire. C'est le plus grand de tous les pavillons, mais aussi celui qui est obligatoire. Sa taille est souvent proportionnelle au navire. Il s'envoie tout à l'arrière du bateau sur une hampe. Souvent par défaut, on le positionne sur le pataras des voiliers.
Le pavillon français est constitué de 3 bandes qui ne sont pas toutes de largeurs égales : bleu 30%, blanc 33%, rouge 37%. Ceci afin de donner l'impression d'avoir trois bandes égales lorsque le pavillon flotte au vent.
Par respect pour son pays et les pays visités, on essaye de garder un pavillon en bon état.
Le pavillon du club
C'est le pavillon de votre club, on dit aussi guidon du club. Par défaut il s'installe au point le plus haut de votre bateau. Sur les voiliers traditionnels, ils s'installaient tout en haut du mât. Avec l'apparition des nombreuses antennes qui occupent désormais le mât des voiliers, ce guidon a tendance à redescendre sous les barres de flèche.
Le pavillon de courtoisie
Par respect envers le pays que l'on visite, on envoie un pavillon du pays visité dans ses barres de flèche tribord (le mât le plus en avant). Ce pavillon est obligatoire et installé dès que l'on entre dans les eaux territoriales du pays en question.
Plus petit que le pavillon national, la courtoisie veut qu'on le porte de du lever au coucher su soleil et de 8h à 20h une fois au port.
Le pavillon de demande de libre pratique
Il s'agit du pavillon Q (en souvenir du temps où les navires restaient en Quarantaine). Ce pavillon s'envoie dans les barres de flèche bâbord. Il indique que vous demandez le droit de pénétrer et d'accoster dans les eaux où pays d'arrivée. Vous devez ensuite vous déplacer vers les bureaux de douanes pour effectuer les formalités.
Depuis la création de l'Union européenne, cette pratique n'a plus court dans l'Europe, mais reste valable dans les autres pays. Une fois les formalités effectuées, on affale le pavillon.
Le pavillon de propriétaire
Ce pavillon est libre. Vous pouvez le créer à votre guise. Il s'envoie sous les barres de flèche tribord (sauf si elle est utilisée. Dans ce cas, il s'envoie à bâbord). Une fois envoyé, il signifie que le propriétaire est à bord.
Le grand-pavois
Il s'agit d'envoyer tous les pavillons du "code international des signaux" sur une seule drisse allant de l'étrave à l'arrière du bateau en passant par la tête de mât. Il s'agit alors de décorer le bateau pour les grandes occasions (réceptions, fête, cérémonies…).