Rééquilibrer le déficit de tonicité musculaire grâce aux ondes infrarouges
Comment un vêtement peut-il lutter contre le mal de mer quand on sait qu'il s'agit d'un dérèglement de l'oreille interne ? A priori, ça parait impossible. D'autant qu'on a interrogé un spécialiste du mal de mer, le docteur Loïs Bonne, qui a développé une technique pour résoudre le conflit en mer, la rééducation optocinétique. Et quand je lui ai demandé si les objets anti-mal de mer fonctionnaient pour soulager les malades, il nous a répondu ne pas avoir travaillé dessus, mais que cela pouvait fonctionner pour ceux qui étaient vraiment à bout et prêts à tout pour se soigner.
Alors nous avons contacté les concepteurs de la marque Wear is My Boat et c'est Philippe Danckaert, cofondateur, qui nous a répondu. Et son discours est plutôt convaincant et bien travaillé. Car à ma question de départ concernant le mal de mer et l'oreille interne, celui-ci m'a répondu "Oui, mais ce n'est pas que ça…"
L'aventure Wear is My Boat a commencé en 2013, quand Philippe et Olivier ont décidé d'exploiter les conclusions d'un groupe de scientifiques français. Ce dernier est parti du constat que toutes les formes de cinétose (mal des transports) ont comme base commune un moment où l'on se retrouve en déficit de tonicité musculaire. "Voici l'exemple que le professeur nous a donné : Si vous êtes au volant de votre voiture, même en montagne, où à la barre de votre bateau, vous êtes actif et concentré, donc votre corps est tonique. Mais si vous prenez la place du passager ou descendez dans le cockpit, votre corps est relâché. C'est alors que va naitre le mal de mer."
Jusque-là, le raisonnement se tient.
C'est donc à partir de ce constat que les fondateurs de Wear Is My Boat ont réfléchi à la façon dont ils pourraient augmenter la tonicité musculaire avec un vêtement. Et ils ont pour ce faire, utilisé une vieille recette, celle des infrarouges. Ils ont donc développé une membrane imprimée (triangles, carrés, chevrons) sur des tissus et qui fait barrière aux infrarouges.
Le corps humain rayonne des infrarouges (c'est d'ailleurs pour ça qu'on nous voit avec une caméra thermique) et lorsqu'ils entrent dans notre corps, ils nous réchauffent. Or le froid est un facteur connu aggravant du mal de mer. Donc, lorsque les infrarouges entrent dans notre corps, ils tonifient nos muscles. Du coup, le tissu utilisé pour les vêtements Wear Is my Boat agit comme un rempart pour ne pas que les ondes s'échappent. Ainsi, lorsque les rayons sortent de notre corps, ils butent contre la membrane et rentrent de nouveau dans notre corps pour tonifier les muscles. Cette membrane permet donc d'augmenter la résistance au mal de mer.
Ici aussi, tout parait plutôt plausible.
Trouvant la théorie intéressante, Olivier et Philippe ont donc procédé à une batterie de tests au porté, pendant 18 mois. Ils ont diffusé des échantillons, notamment auprès des loueurs de bateaux et les retours ont été tellement bons, qu'ils ont décidé de se lancer.
En avril 2014 est née Wear is My Boat et les premières ventes se sont déroulées dans la cadre du Yachting Festival de Cannes. Ont ensuite suivi de nombreux salons pour faire connaître la marque : METS, Grand Pavois, Crouesty, Nautic…
Aujourd'hui le bouche-à-oreille fonctionne bien et la marque commence à se faire un nom. Il faut dire que d'après Philippe, les retours sont plus que positifs. Les acheteurs sont contents ce qui conforte la marque. "Sur plus de 2000 produits vendus, on en a remboursé deux", précise Philippe.
Sur ce coup-là, il faut décider de croire (ou non) Philippe sur parole. À vous de voir !
"On ne vend pas un produit miracle, on vend un produit qui est fait de manière originale. On peut comprendre que vous soyez sceptiques et que vous ayez envie d'essayer pour vérifier" avance Philippe.
Des idées pour développer la marque
Afin de continuer sur leur lancée, Pascal et Philippe ont des idées pour dévélopper leur marque : gamme très basse température "On est en pleine levée de fond, mais le produit est déjà prêt. Nous avons déjà deux prototypes", collection made in France ou personnalisation.