Tout d'abord, il est important de rappeler qu'aucun autre pavillon que le national ne peut être hissé à bord d'un navire sans autorisation spécifique de l'autorité maritime. Le pavillon breton est un pavillon de courtoisie et ne peut donc pas remplacer le pavillon national, sous peine d'amende.
Le Pavillon Breton peut seulement être hissé à tribord du bateau et en aucun cas à babord où seul le Pavillon National peux être hissé. Il en est d'ailleurs de même pour le Pavillon Européen.
Sachez également, que l'on peut cumuler le Pavillon National et d'autres pavillons, comme le Pavillon de courtoisie ou encore le Pavillon du propriétaire. "Pour autant, il est assez rare de voir des bateaux arborer ce dernier" nous explique Jean-Pierre Clech, membre du Conseil d'Administration du Marin Breton. Plus de la moitié des bateaux arborent le Gwenn-ha-Du. Que ce soit les voiliers, mais aussi les compagnies maritimes, ils se font un honneur de hisser le drapeau breton à la proue ou sur les mats. De même, les navires étrangers ne s'y trompent pas. Comme pavillon de coutroisie, ils mettent le drapeau breton. Enfin lors des fêtes maritimes qui se succèdent en été et particulièrement à Brest ou à Douarnenez, les vieux gréements sont pavoisés de Gwenn-ha-Du.
Les verbalisations se font rares. Dans le Finistère, la dernière procédure remonte à 2006, dans le quartier maritime de Concarneau. Le plaisancier avait été quitte pour un rappel à la loi.
Enfin, pour l'anecdote, le Pavillon Breton Gwenn ha Du que l'on peut voir flotter partout sur les bateaux n'est pas l'authentique pavillon breton. Le vrai Pavillon Breton est un pavillon blanc avec une croix noire et date de l'époque où la Bretagne était indépendante et porte le nom de Kroaz Du. "J'ai eu le privilège de servir dans le régiment de la Reine Anne, le 41e régiment d'infanterie, qui a depuis été dissout, et on portait le Kroza Du" nous explique Jean-Pierre Clech.