1 – Alex Pella en 16 jours 17 heures 47 minutes et 08 secondes
Alex Pella a franchi la ligne d'arrivée de Pointe-à-Pitre le mercredi 19 novembre à 07 heures 47 minutes et 08 secondes. Il a pris la tête du classement dès le 11 novembre et grâce à un parcours joliment mené, a réussi à creuser l'écart. Le skipper espagnol a réussi à se démarquer dans la classe la plus nombreuse de la Route du Rhum et a réalisé une course exemplaire. "C'était une très très belle course ! La Class40, c'est une belle série, il y a beaucoup de monde, il y a tout le temps la bagarre devant, au milieu, derrière. Je me suis régalé, j'ai pris beaucoup de plaisir. Pour gagner une course, il faut la finir et jusqu'à ce que j'aie passé la ligne je n'étais pas tranquille. Je suis arrivé sans étai ce matin, j'ai coupé l'étai, ça peut arriver au dernier moment." (Lire la suite)
2 – Thibaut Vauchel-Camus en 17 jours 04 heures 33 minutes et 41 secondes
Le skipper de Solidaires en peloton est arrivé le mercredi 19 novembre à 18 heures 33 minutes et 41 secondes, au terme d'un final intense avec le très expérimenté Kito de Pavant. Quelle belle victoire pour ce bizuth du Rhum, malouin d'adoption et guadeloupéen de cœur. Lui qui a créé la surprise tout au long de la course se révèle être un nouveau talent de la course au large. "C'est la course géniale qui part d'où je vis, et qui m'a mené là où j'ai grandi… Un retour à la maison en bateau sur la Route du rhum, c'est incroyable ! Je voulais en profiter jusqu'au bout." (Lire la suite)
3 – Kito de Pavant en 17 jours 05 heures 07 minutes et 03 secondes
Cette arrivée le 19 novembre à 19 heures 07 minutes et 03 secondes signe le grand retour de Kito de Pavant sur la course en solitaire. Après ses nombreuses déconvenues lors de ses tentatives de tour du monde, il met à profit son expérience de 6 ans en monocoque de 60 pieds et fait honneur à son statut de favori. Il a su remédier à son déficit de vitesse grâce à son art de la trajectoire et du positionnement. "C'était dur, les deux dernières nuits furent épouvantables avec ses algues qui se mettaient sur les safrans et la quille. Je perdais 2 ou 3 nœuds et le bateau devenait incontrôlable. J'ai fait des marches arrière, des départs au tas… La nuit c'est dangereux et frustrant." (Lire la suite)
4 – Stéphane Le Diraison en 17 jours 08 heures 21 minutes et 37 secondes
Il franchit la ligne d'arrivée de Pointe-à-Pitre à bord de Ixblue-BRS le 19 novembre à 22 heures 21 minutes et 37 secondes. Il profite de la pénalité qui court sur Yannick Bestaven et gagne une place au classement. "C'était une course difficile. Déjà, ce qui est dur, c'est le départ au mois d'octobre. On a été gâté, je me souviendrai du passage d'Ouessant qui a été très musclé. On part en polaire dans le vent fort et on est arrivé ici sous les tropiques, ce changement de saisons, cette transition, n'est pas forcément facile à gérer. […] En fait, on n'arrête pas, on est tout le temps dessus, dessus. C'est extrêmement exigeant. C'est ça qui fait que c'est excitant, qu'on peut rattraper des places, ou en perdre… C'est ça qui fait que c'est dur, incroyablement dur !"
5 – Pierre Brasseur en 17 jours 14 heures 27 minutes et 44 secondes
C'est à bord de Matouba que Pierre Brasseur est arrivé en Guadeloupe le jeudi 20 novembre à 04 heures 27 minutes et 44 secondes. Compte tenu de la pénalité qui court sur Yannick Bestaven il se classe à la cinquième position et gagne une place. Cette figure montante de la course au large a réalisé ici une belle performance à bord de son plan Owen Clarke de 2009. Lui qui a commencé la course sur la transat du circuit Mini 6.50 et qui a pris la barre de son bateau seulement de mois avant de partir confirme son statut d'étoile montante de la voile océanique. "Quel accueil, excellent ! On m'avait dit qu'on me préparait un petit truc… et ben voilà, le petit truc ! Depuis le début, ce Rhum, il a plutôt bon goût. Depuis un mois, tout se passe bien, le départ, l'arrivée, la course. Je ne m'attendais pas forcément à finir à cette place-là. J'avais dit, si je finis dans les dix premiers, je serai content, donc c'est vrai que terminer 6e, c'est un bon résultat."
6 – Miranda Merron en 18 jours 03 heures 17 minutes et 25 secondes
Miranda Merron est arrivée en Guadeloupe le jeudi 20 novembre à 17 heures 17 minutes et 25 secondes. En raison de la pénalité qui court sur Yannick Bestaven, elle gagne une place et se classe en 6e position. Cette navigatrice confirmée est arrivée fatiguée et amincie en Guadeloupe mais a prouvé encore une fois la course océanique se conjuguait très bien au féminin. Grâce à son sens marin et à son art de la trajectoire, elle confirme son statut de battante et de réussite. "Ça vaut le coup de faire dix-huit jours de mer pour avoir des fleurs à l'arrivée ! C'est super sympa. Je suis très émue mais ça fait du bien quand ça s'arrête : aujourd'hui, il y a eu des grains à 40 nœuds et ça fait beaucoup même avec deux ris dans la grand-voile et trinquette !"
7 – Yannick Bestaven en 17 jours 06 heures 34 minutes et 37 secondes
Le skipper du Conservateur est arrivé le mercredi 19 novembre en Guadeloupe à 20 heures 34 minutes et 37 secondes. Parti à bord du tout dernier plan verdier, il a manqué de préparation mais le bateau s'est révélé polyvalent et rapide dans toutes les conditions de navigation. Alors qu'il subit une avarie, il fait demi-tour et percute alors le voilier de Philippa Hutton-Squire qui est obligé d'abandonner. Il écope alors d'une pénalité de 24 heures. Il reprend la course à la 30ème position mais réalise une superbe traversée de l'Atlantique qui lui permet de faire partie du quatuor de tête. Normalement il aurait dû se classer à la 4ème position mais en raison de sa pénalité, il écope de la 7ème place.
8 – Damien Seguin en 18 jours 09 heures 19 minutes et 21 secondes
Il franchit la ligne d'arrivée le 20 novembre à 23 heures 19 minutes et 21 secondes. Grâce à sa connaissance de l'île, où il a passé son enfance, il a réussi à remonter sur Fabrice Amédéo, qui était en escale à Basse-Terre et a franchi la ligne d'arrivée avec seulement 17 minutes et 11 secondes d'avance sur son adversaire. "Si on m'avait dit cela il y a quatre jours, je n'y aurais pas cru ! Mais j'y suis allé à fond, même plus qu'à fond parce que je crois que j'ai dépassé mes limites : c'est un peu le cadeau dans le canal des Saintes… Je connaissais le terrain même sous la côte sous le vent : j'avais bien préparé ma trajectoire pour avoir un passage sans soucis afin de revenir sur Fabrice (Amedeo) et le passer dans le canal. Mais je pense qu'il a eu quelques problèmes à ce moment-là."
9 – Fabrice Amedeo en 18 jours 09 heures 36 minutes et 32 secondes
Il est arrivé le 20 novembre à 23 heures 36 minutes et 32 secondes en Guadeloupe à bord de SNCF-Geodis. Sur les derniers milles avant la Tête à l'Anglais, son class40 est parti à l'abattée dans une rafale et le spinnaker s'est enroulé autour de l'étai, l'obligeant à faire une escale technique à Basse-Terre. Il s'est fait doubler par Damien Seguin pour s'être arrêté seulement 4 heures. "Ce fut une Route du Rhum-Destination Guadeloupe super dure, mais super belle ! Je suis très fier de ce que j'ai pu faire. C'était le scénario dont je rêvais avec un départ sélectif, des favoris qui abandonnent, des bateaux qui cassent ou ont des avaries. Et du vent portant fort vent arrière qui convient bien à mon Class40. J'étais un peu en état de grâce : tout, c'est superbement bien enchaîné, c'était magique. Je n'étais pas parti pour finir dans le top ten, je trouvais cela prétentieux vu le plateau qu'il y avait au départ mais je sentais que je pouvais faire quelque chose de bien. J'ai évidemment un petit regret sur la fin avec le tour de la Guadeloupe, parce que j'aurais pu terminer mieux."
10 – Giancarlo Pedote en 18 jours 14 heures 26 minutes et 43 secondes
C'est le 21 novembre à 04 heures 26 minutes et 43 secondes que l'italien a franchi la ligne d'arrivée. Venu du circuit 6.50, il n'a rien lâché mais a été obligé de réaliser une escale technique dès le départ à Roscoff. Grâce à sa ténacité, il a su appréhender son bateau, qu'il avait eu en mains un peu tard et remonter sur ses concurrents, un par un. "Au début, le moral, c'était pas top. J'avais un problème de trinquette, de grand-voile et d'autres emmerdes, donc je me suis arrêté. Ensuite, je suis reparti, crevé avec zéro batterie… Mais j'ai repris, je suis remonté, c'était top. J'ai eu aussi des bons moments, quand tu t'appliques et que tu sens que tu reviens. J'ai vu que j'avais la vitesse, même si j'ai fait beaucoup de bêtises au niveau des manœuvres parce que je ne connaissais pas bien le bateau. Normalement, je ne suis pas content avec ce type de place, mais mine de rien j'ai fait une belle remontée."