Une activité au ralenti
Malgré une augmentation des ventes en Amériques du Nord, + 25 %, les pays émergents qui avaient permis le développement des ventes les années passées, n'ont pas assuré le maintien de l'activité cette année. Touchés "par une conjoncture plus difficile qu'anticipée sur les marchés d'Amérique du Sud et de l'Asie", les salons n'ont pas permis de prendre de belles commandes.
Une production revue à la baisse chez Jeanneau
Pour pallier au manque d'activité, il est nécessaire "d'adapter l'organisation du travail par rapport au plan de charge" a annoncé le groupe. Tous les sites "sont potentiellement concernés". Plusieurs usines sont déjà touchées, notamment les sites de Vendée (85) et du Maine-et-Loire (49).
Aux Herbiers, siège de Jeanneau, où sont employé plus de 1000 salariés, le chômage partiel a débuté depuis le mois d'avril et devrait durer jusqu'en juillet. Alors que certaines sources parlent de 100 000 heures chômées, la CFDT annonce "un peu plus de 180 000 heures" sont demandées par la direction. Pour l'instant, on ne sait pas comment elles seront réparties ni comment elles impacteront les sites concernés. Du côté de la CGT, on s'indigne. Jean-Pierre Auvignet, délégué syndical Jeannot depuis 25 ans explique "C'est une stratégie, déjà appliquée l'an dernier, qui consiste à faire des prévisions à + 15 %, + 20 %, par rapport à l'exercice précédent, à fabriquer un maximum, alors que les marchés se restreignent, et ensuite de passer au chômage partiel".
Une production moins impactée chez Bénéteau
Michel Chopin, délégué CGT chez Bénéteau, annonce "un volume de 27 000 heures" pour les sites de la marque. Le site de Belleville-sur-Vie, qui réalise les catamarans Lagoon prévoit plusieurs semaines de chômage. Des sites travaillant sur les prototypes comme à Dompierre-sur-Yon ou encore à Commequiers ne devraient pas être impactés.