MAKAI M37 Sport et propulsion de surface : une alternative aux Z-Drive

Le MAKAI M37 Sport, nouvelle déclinaison du catamaran de croisière signé Makai Yachts, adopte un système de propulsion par surface drive QSPD couplé à deux V8 diesel. Cette configuration promet un cocktail rare en plaisance : vitesse de pointe, efficacité énergétique et réduction des besoins d'entretien. Focus sur les implications techniques de ce choix propulsif.

Surface Drive QSPD : une configuration propulsive taillée pour la performance

Le système QSPD (pour Q-Marine Surface Piercing Drive), intégré au MAKAI M37 Sport, repose sur le principe de l'hélice semi-immergée. Installée juste en arrière des jupes arrière, l'hélice évolue à moitié dans l'eau, à moitié dans l'air. Cette configuration réduit significativement la traînée hydrodynamique.

Ce type de propulsion, souvent associé aux unités rapides, présente des avantages en matière de rendement propulsif à grande vitesse. L'eau rencontrée est moins perturbée, l'hélice travaille dans un flux plus propre. Le MAKAI M37, en version Sport, peut ainsi atteindre des vitesses de l'ordre de 35 nœuds, propulsé par deux V8 diesel Yanmar de 370 chevaux.

Moins de traînée, plus d'efficacité : les gains en consommation

La réduction de la traînée offerte par les hélices de surface se traduit directement par une moindre consommation aux allures de croisière rapides. Selon le constructeur, cette configuration permettrait d'optimiser les performances sans compromettre l'autonomie : un critère décisif pour les plaisanciers qui envisagent de longues traversées côtières ou des itinéraires méditerranéens.

Le MAKAI M37 embarque 900 litres de carburant, un volume conséquent pour un catamaran de onze mètres, qui couplé à une propulsion efficiente, autorise une grande autonomie. En navigation rapide, le rendement global devient un argument de poids.

Maintenance simplifiée et robustesse : le pari du QSPD

Contrairement aux systèmes Z-Drive, les QSPD mettent tous leurs composants critiques à l'abri, à l'intérieur de la coque. Il en résulte une exposition minimale aux embruns et à la corrosion, et une simplification des interventions de maintenance.

Le système présente peu de pièces mobiles en comparaison avec des embases classiques. Ce minimalisme mécanique est hérité d'un usage initial en environnement militaire, ce qui garantit une robustesse élevée. Pour les propriétaires, cela signifie un entretien réduit, une meilleure fiabilité à long terme, et une diminution des coûts d'exploitation.

Adaptation au tirant d'eau réduit : un atout pour les plans d'eau peu profonds

Avec une immersion limitée à 55 cm, le MAKAI M37 Sport bénéficie d'un faible tirant d'eau, atout majeur pour explorer des zones côtières peu profondes ou pour accéder à des mouillages isolés. Le positionnement arrière et haut perché des QSPD contribue à cette caractéristique.

Ce détail intéressera notamment les navigateurs évoluant dans des régions comme le littoral croate — lieu de présentation du bateau —, les lagunes italiennes ou les rias atlantiques.

Une alliance entre carène et propulsion : l'équilibre du design

La configuration du M37 repose sur une carène à faible traînée, pensée dès l'origine pour la propulsion rapide. Le profil des tunnels permet une canalisation efficace du flux d'eau vers les hélices, en maximisant la poussée et en réduisant les turbulences.

Le système QSPD s'intègre dans cette philosophie : légèreté des appendices, architecture optimisée pour les hautes vitesses, et synergie avec la ligne fluide dessinée par le studio italien ERYD Design. Cela traduit une approche globale où la propulsion n'est pas un ajout, mais une composante intégrée dès le début du projet.

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