Plouguiel : la petite commune bretonne qui réussit la chasse aux épaves et aux bateaux ventouses

A Plouguiel, petite commune des Côtes d'Armor, on a peu de moyens mais de la suite dans les idées. Avec le soutien de la DDTM, le maire est parvenu à faire retirer une bonne partie des bateaux abandonnées qui jonchaient les rives de sa commune. Après six mois d'un travail minutieux, les résultats sont encourageants.

Une forte concentration de bateaux abandonnés

Tout a commencé en janvier 2024. La DDTM, Direction départementale des Territoires et de la Mer, a réalisé un audit du nombre de bateaux abandonnés sur le littoral des Côte d'Amor. Et sur la commune de Plouguiel, qui entourée par le Tréguier et le Guindy, la concentration de bateaux abandonnés était très importante.

Voiliers, bateaux à moteurs, annexes ou autres vielles planches à voile : toutes les catégories étaient concernées. Et il était évident que les bateaux ciblés ne pouvaient plus prendre la mer.

Un long travail de fourmi

Le Maire, a pris le dossier en main s'est mis en quête des nombreux propriétaires à avoir oublier, volontairement ou pas, l'existence de leur bateau. Un par un, il est allé rechercher des indices sur les coques oubliées, afin d'identifier les propriétaires. Avant de les contacter pour leur expliquer la situation et convenir d'un arrangement pour que l'épave soit retirée.

Accident de vie, décès, problèmes financiers : les causes d'abandon sont multiples. Mais le message est plutôt bien perçu par les propriétaires désœuvrés, puisqu'ils ont retiré une majorité des épaves depuis le début de l'année.

Pour les autres, il ne reste qu'une solution : la procédure de destitution. Mais celle-ci est assez complexe sur un plan juridique, et peut s'avérer très longue. Elle concerne des bateaux qui ont été volontairement abandonnés, et dont les identifiants ont été effacés pour brouiller les pistes, et éviter au propriétaire indélicat d'être retrouvé.

Des nuisances environnementales et un danger pour les usagers

S'il était d'usage par le passé de laisser mourir de vieux bateaux en bois au fond des rivières, cette habitude ne rencontre pas le même écho avec des bateaux en polyester. Outre les polluants (huile et antifouling) qu'ils répandent dans leur environnement, ils peuvent constituer un danger pour la navigation en cas de rupture d'amarrage durant les grandes marées.

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