Les Françaises au taquet
C'est vers 13h que la flotte s'est élancée vers la sortie de la marina olympique. Le léger thermique s'est fait attendre, mais une petite dizaine de nœuds se sont enfin établis sur la rade sud. Le plan d'eau est sorti de sa torpeur et a levé un très léger clapot provenant du sud-est.
Sarah Steyaert et Charline Picon confirment leur très grande forme dans ces conditions. Après une première manche de 8, elles terminent les deux maces suivantes 2e, en arrivant à peine deux longueurs après leurs adversaires. Cette excellente journée les propulse en tête du classement général avec 10 points d'avance, devant les Néerlandaises et les Italiennes.
De bonne augure pour la suite, comme le confirme Sarah Steyaert :
"C'était une belle journée. Nous avions un peu plus de clapot et de vent aujourd'hui. Nous avons quelques mésaventures, notamment sur un envoi de spi sur la première course. Nous terminons 8ème, ce qui est bien, car ce n'est pas une mauvaise course. Après, dans le vent mollissant, nous faisons deux belles courses."
Journée plus délicate pour les champions du monde Erwan Fisher et Clément Péquin en 49er. Les conditions étant très instables sur leur rond, le classement général a été quelque peu bousculé. Les Néo-Zélandais, réputés pour leur aisance dans la pétole prennent la tête du classement, suivi par les Irlandais et les Espagnols. Erwan et Clément terminent la journée à la 7e place d'un classement qui n'est pas figé, comme le confirme Clément :
"C'était une journée de petit temps, assez similaire à hier. Les conditions étaient très changeantes et usantes. Nous espérons que demain il y aura plus de vent et que nous pourrons déplier les jambes. Aujourd'hui les courses se sont bien enchainées et avons eu moins d'attente qu'hier. Nous restons concentrés, nous sommes à moins de la moitié du championnat si on prend en compte la finale, il peut se passer encore beaucoup de choses."
Une première historique pour Nicolas Goyard
Chez les iQfoil, le vent sortant enfin de sa sieste marseillaise, les hommes ont pu courir une manche tandis que les femmes ont eu droit à trois départs.
Pour cette première historique, Nicolas Goyard marque le coup et remporte cette première manche olympique courue sur la planche à foil.
Sur le rond féminin, Hélène Noesmen ne rencontre pas le même succès que son compatriote, et pointe à la 16e place de cette première journée de régate.
Pour le public, l'arrivée de l'iQFoil sur la scène olympique apporte une animation incroyable sur le plan d'eau, comme le confirme Barnabé, un jeune spectateur qui suit les courses depuis la fan Zone :
"Dans 8 nœuds de vent, les planches montent à 22 nœuds. C'est vraiment un spectacle incroyable. Tout va tellement vite, on ne voit pas tout depuis la digue, donc nous sommes contents d'avoir les applis de suivi et l'écran géant qui retransmet la course "