Mini 6.50 Brets : le proto novateur à foils de Matéo Lavauzelle cherche son co-sponsor

© NOWLO production

En découvrant la course au large auprès d'Armel Tripon, Matéo Lavauzelle se découvre une passion pour le large. Il décide alors de dessiner puis de construire son propre Mini 6.50 volant. Après 14 mois de construction, la mise à l'eau est prévue ce dimanche 23 juin 2024. Mais il reste encore un autre partenaire à trouver au navigateur pour doter son bateau de grands foils et d'électronique, pour être fin prêt pour le départ de la Mini Transat 2025.

La découverte du large aux côtés d' Armel Tripon

Après un BTS en construction navale, Matéo Lavauzelle devient préparateur de bateaux de course. Après avoir contacté plusieurs teams, il embarque aux côtés d'Armel Tripon pour travailler sur le Multi50 Réauté Chocolat. Il a de nombreuses occasions de naviguer et y prends goût. En 2014, il participe au convoyage retour du bateau et le déclic est là, comme il nous le confie : "Je régatais à la journée, sur des Moth Foiler. Je me suis dit que c'était cool le large !"

Il continue à suivre Armel Tripon sur son projet IMOCA l'Occitane en Provence. Et de nouveau, la magie opère. Matéo raconte : "Un peu avant le Vendée Globe, on était à bord de l'Occitane en Provence pour des essais de configurations de pilote. Le bateau volait au large de Belle-Île et je me suis dit que je voulais faire ça !"

Matéo Lavauzelle en Moth Foiler © Christophe Le Bohec
Matéo Lavauzelle en Moth Foiler © Christophe Le Bohec

Dessiner et construire son propre bateau volant

Il décide alors de se lancer dans la construction de son Mini 6.50 volant. Si le projet germe dans sa tête en 2020, il met du temps à éclore. Alors qu'il continue de travailler avec Armel Tripon, il dessine en parallèle le bateau volant de ses rêves sur un logiciel 3D.

Pour trouver un sponsor, il pense que poster sur les réseaux son futur bateau peut l'aider. Mais c'est la douche froide. Pour autant, il attire l'attention d'un concurrent en Moth, qui lui aussi a envie de dessiner un Mini 6.50 et lui propose son aide pour apporter quelques améliorations à son dessin. Matéo commence alors à travailler avec MMProcess à Quiberon pour dessiner le bateau final.

Si le dessin est finalement trouvé, il manque encore un sponsor pour lancer la construction. Matéo explique : "Ça a été très long parce que je ne savais pas faire. J'avais tendance à m'enflammer. J'avais très peu de réponses. En fait je ne savais pas vendre mon projet. Je me suis alors dit que j'allais faire des vidéos personnalisées, un peu unique, à la manière de Clarisse quand elle a débuté. J'ai fait la même, mais au culot, et il se trouve que ça a marché."

Mateo Lauvazelle sur le chantier de son Mini © NOWLO production
Mateo Lauvazelle sur le chantier de son Mini © NOWLO production

Une première partie du budget trouvé pour lancer la construction

Ainsi, désormais épaulé par la marque de chips bretonne Brets, qui lui donne ⅓ du budget, enthousiasmée par son projet, il obtient ⅓ supplémentaire auprès de sa banque. Il se lance alors dans la construction de son bateau et construit chaque jour son foiler, avec lequel il espère décrocher un podium sur la Mini Transat 2025. Après 14 mois de travaux, le bateau sera mis à l'eau à La-Trinité-sur-Mer ce dimanche 23 juin 2024. Pendant cette année de construction, réalisée entre Carnac et la Trinité, entre entrepôts prêtés et loués, Matéo découvre cette fameuse entraide qui caractérise la Classe Mini.

Aujourd'hui, le jeune homme de 27 ans cherche des fonds pour continuer la construction de son bateau, qui ne possède pour l'instant ni électronique ni foils.

Construction du Mini 6.50 1044 © NOWLO production
Construction du Mini 6.50 1044 © NOWLO production

Un Mini 6.50 proto novateur

Il nous présente ce modèle unique, qui présente plusieurs innovations. "La carène est unique, on a conçu le moule pour ce bateau. Ce sera le premier proto de ce genre même si on pourra revendre le moule. L'idée c'est de faire un scow qui a un peu de rocker pour bien rebondir dans les vagues et qui ne soit pas trop plat, pour être polyvalent. Il aura de très grands foils, un peu selon le même principe que le Mini 6.50 Nicomatic. Le safran sera gigantesque, un peu dans l'idée du style de Charal, mais avec des plans porteurs. L'innovation c'est un retour en arrière. On a choisi une quille fixe. Tous les protos ont des quilles basculantes, mais comme nos foils ont un système très complexe, il fallait alléger le bateau. L'intérêt de la quille pivotante est réduit dans notre cas de figure. Du coup l'habitabilité est énorme, avec une très grande descente. Le mât est fixe avec un étage de barre de flèche. L'idée c'est de faire un bateau simple et polyvalent."

Le Mini Brets © NOWLO production
Le Mini Brets © NOWLO production

En recherche d'un second partenaire pour finaliser son projet

A la mise à l'eau de son bateau Matéo pourra analyser tous les détails, les besoins de renfort et ceux d'allègement. Il espère trouver rapidement un autre partenaire pour l'accompagner dans la construction de ses foils et démarrer véritablement l'aventure qui le portera vers la Mini Transat 2025. Car même s'il pourrait remplacer ces grands appendices par des dérives, ce serait contraire à son rêve qu'il tente de concrétiser.

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