Une fois n'est pas coutume, nous présentons un livre que nous n'avons pas eu en main. En effet, il n'existe qu'en version numérique. Son auteur, Corentin Yvenat, est un passionné de voile. Il couche ici sur 150 pages un récit romancé d'une Solitaire du Figaro.
Des anecdotes réelles romancées
Visiblement, cet écrivain suit la course au large depuis longtemps. L'histoire de ce roman nous fait suivre le parcours de deux marins navigateurs. Le premier est un fils de vainqueur de l'épreuve, connu et reconnu dans le milieu, connaissant et usant de toutes les ficelles pour gagner ses courses. Le second est un jeune prodige qui a le vent en poupe. Malin et intuitif, il réussit des coups météo qui imposent le respect. Le roman débute par une déconvenue pour les deux protagonistes, qui perdent son sponsor pour l'un, et son bateau pour l'autre. La time line de ce roman se déroule le temps d'une épreuve de la Solitaire, où l'on peut suivre de façon immergée, l'avancée des deux skippers.
Suivi des deux marins simultanément
La narration est surprenante, puisque l'on passe d'un bord à l'autre, prenant la place de chacun des deux skippers, au fil des paragraphes. C'est parfois déroutant quand on lit un fait, avant de se voir propulsé au même moment sur l'autre bateau. On comprend que la bagarre pour la victoire entre les deux concurrents sera l'intrigue principale.
Une histoire de course au large
Pour qui aime la course, cette histoire montre bien la vie de ces marins quand ils naviguent au large, sur des étapes de plusieurs jours. Mais si le lecteur intéressé est avant tout un amateur de course au large, il aura sans doute déjà une bonne vision de ce qui se passe à bord des monotypes de régate, et sera amusé de retrouver dans le roman les anecdotes issues de ce qui s'est réellement passé en mer.
De nombreux jeu de mots
Corentin Yvenat est un amoureux des jeux de mots. Il l'annonce en introduction, demandant même de l'indulgence au lecteur. En effet, il s'amuse tout au long de ce roman où aucune marque ni nom de course ni coureur ayant existé, ne sont cités. Seuls les marques de parcours et les ports sont réels. Pour le reste, tout vient de son imaginaire et de son goût du bon mot. Par exemple, un partenaire fabricant de lessive à base d'algues se nomme "Gouémoniaque". La course du Vendée Globe devient, dans ces lignes, les "Vents du Globe". Le voilier Figaro Bénéteau est aussi transformé en Classe Solo. Enfin, la presse locale bretonne s'appelle "Câblogramme"…
Un premier roman captivant
Voilà donc un premier roman pour cet écrivain qui nous propulse dans le monde de la course au large. Il donne une bonne idée de ce qui s'y passe en coulisse, et dans la tête des marins en solitaire à bord des voiliers. Un bon moment de détente nautique avec une petite intrigue qui nous pousse à tourner les pages… numériques.
Solos - Corentin Yvenat
- 150 pages
- Disponible à 4,99 € en format PDF ou EPUB