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Une sortie par mer calme
C'est à Port Ginesta, la base d'essai du Groupe Bénéteau en Espagne, par une fin d'octobre que s'est déroulé notre essai. Au petit matin, les belles conditions automnales nous ont offert une mer calme chauffée par le lever de soleil. Curieux de découvrir les qualités marine de la Prestige M48, nous avons embarqué à 8 pour un essai dans la baie. La nacelle est marquée d'un imposant rostre destiné à limiter l'impact des vagues et à rigidifier la structure. Cette architecture complétée de coques très hautes sur l'eau nous laissait songeurs quant au passage en mer de la Prestige de M48. Doutes a priori vite effacé après une heure sur l'eau, bien que plate.
Une motorisation unique
Notre modèle était équipé de deux moteurs Volvo D4 de 320 chevaux chacun, avec une transmission V-Drive en ligne d'arbre, choix légitime pour naviguer à vitesse contenue. L'important réservoir de 1200 L est rempli à 75 %.
Une vue imprenable depuis le flybridge
La sortie du port sur le flybridge donne des sensations de vertige. Positionnés à 4,80 m de hauteur, nous regardons notre pilote manœuvrer avec une facilité déconcertante cet imposant 48 pieds. Les commandes sont électriques et le joystick et le propulseur d'étrave aident grandement à déplacer les 17 480 kg de la M48.
Une conduite douce et facile malgré un bateau imposant
Nous quittons finalement le port pour naviguer dans la baie de Port Ginesta, bien calés sur la banquette du poste de pilotage du flybridge. La conduite est douce et malgré une structure imposante, la Prestige M48 se pilote aisément. Il faut dire qu'il n'est pas question de mettre les gaz, mais plutôt de profiter de la quiétude d'une navigation au long cours. Il est d'ailleurs possible d'installer un pilote automatique pour profiter à vitesse lente.
Calé à 16 noeuds, la vitesse de croisière maximale, le multicoque est stable, ne tangue pas trop et surtout tourne à plat. Les virages s'enchaînent aisément sans trop d'inertie. À l'arrêt, comme souvent sur les flybridges de multicoques, les mouvements de tangage sont sensibles. Positionnés en hauteur, on note également que la navigation n'est pas trop bruyante et qu'il est possible de parler normalement avec les protagonistes du carré. En coupant le sillage formé par notre propre unité, on constate que la Prestige M48 a tendance à taper légèrement dans les vagues. Cette donnée pourrait être vérifiée par un temps moins clément.
Une consommation résolument raisonnable pour un bateau de 18 tonnes
Conçue pour naviguer à des vitesses modérées, la Prestige M48 offre une plage de vitesse de croisière importante, de 8 à 18 noeuds, et pointe en vitesse maximale à 20 noeuds. La vitesse de 8,8 noeuds est atteinte à 2000 tours/minutes et entraîne une consommation de 22L/heure. À cette vitesse réduite, on obtient ainsi une consommation d'environ 2,5L/milles soit une autonomie d'environ 480 milles. À 16,2 noeuds, au régime moteur de 3450 tr/mn, la consommation passe à 101L/h, soit une autonomie d'environ 190 milles. Enfin, à vitesse maximale, 19,7 noeuds atteints à 3700 tours/minutes, la consommation est de 125L/h, soit 6,3L/milles. La consommation, comme l'avait annoncé le chantier au lancement du bateau, reste raisonnée pour un catamaran de 48 pieds et de plus de 17 tonnes confortable.
