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Comment s'est déroulée cette dernière étape entre Alghero et Brest ?
C'était sport ! Les conditions ont été très techniques, mais intéressantes, notamment sur le dernier tiers de l'étape. Nous avons dû faire face à une houle avec une période très courte, et un vent soutenu. On avait très peu d'angle pour passer les vagues, ce qui nous donnait l'impression de tomber dans les creux.
Quelle est la suite du programme pour l'équipage de Koesio ?
On va enchaîner sur le Trophée des Multicoques de la baie de Saint-Brieuc, puis le Fastnet, courant juillet. Le bateau va rentrer en chantier au mois d'août, avant une remise à l'eau pour la Transat Jacques Vabre. On devra être fin prêt pour le départ du Havre, car il y aura de sérieux concurrents en face de nous. Nous devrions être une dizaine d'Ocean Fifty sur la ligne de départ.
Quelles modifications vont être apportées à Koesio ?
Globalement, on va vérifier tous les systèmes embarqués et procéder à une vérification générale, mais on ne va pas procéder à des modifications majeures.
Tu co-préside la classe avec Thibaut Vauchel Camus, quel est le bilan de ce Pro Sailing Tour et quelles sont les évolutions à venir pour la classe Ocean Fifty ?
On sait que la formule développée autour des Ocean Fifty est la bonne. On veut se projeter à longue échéance pour aborder l'avenir de la classe sereinement. On va garder le mix entre régates inshore et offshore, car c'est un format qui fonctionne très bien. De même, une majorité des teams sont basés en Bretagne ou sur la façade atlantique, mais nous continuerons à venir en méditerranée. Et puis l'arrivée de Christopher Pratt sur Wind of Trust, qui sera notre premier représentant en Med, démontre l'attractivité de la classe.
Comment se profile l'avenir de la classe ?
Les nouveaux arrivants, Pierre Quiroga, Luke Berry et Christopher Pratt, ont mis très peu de temps à s'adapter au circuit, et ont même réussi quelques jolis coups. Les faibles écarts à l'arrivée démontrent l'homogénéité de la flotte. Nous étions 5 participants cette année, du fait d'un mercato de classe, mais nous sommes bien partis pour être une dizaine sur l'édition 2024. Deux bateaux sont actuellement en construction, et deux autres sont disponibles à la vente.
Les règles de jauges des Oceans Fifty vont évoluer ?
Les bateaux ont globalement démontré leur fiabilité. Hormis Wind Of Trust, qui a connu une préparation très tardive, tous les bateaux sont arrivés classés. Même Viabilis Océans a pu finir dans les temps malgré son escale technique à La Corogne.
Chez les Ocean Fifty, on a des règles de jauge qui permettent aux multis les plus anciens d'être compétitifs. Nous devons adopter un comportement de décroissance. On doit arriver à maintenir une certaine égalité entre les bateaux pour continuer d'assurer le spectacle, sans rentrer dans la course à l'armement.