Écoutez cet article
Les voiliers, quels qu'ils soient, sont construits en respectant des normes pour garantir leur stabilité. Ceux-ci prennent en compte la météo pour s'assurer de la sécurité du plaisancier. Il est bon de ne jamais l'oublier.
Savoir lire la plaque CE
Les critères de conception des bateaux de plaisance selon les normes ISO, les plus généralement utilisées, imposent de définir la stabilité du navire en fonction du chargement à bord, prenant en compte le nombre d'équipiers et leurs bagages, mais aussi de la météo. Tous les bateaux ne sont pas taillés pour résister aux plus grosses tempêtes. En découlent 4 catégories de conception, définissant les conditions de mer et de vent acceptable pour le bateau dans un cas de chargement précis :
- A : Vent jusqu'à force 9 – Mer jusqu'à 10 mètres crête à creux et supérieure à 4 mètres de hauteur significative.
- B : Vent jusqu'à force 8 – Mer jusqu'à 8 mètres crête à creux ou 4 mètres de hauteur significative
- C : Vent jusqu'à force 6 – Mer jusqu'à 4 mètres crête à creux ou 2 mètres de hauteur significative
- D : Vent jusqu'à force 4 – Mer jusqu'à 0,5 mètres crête à creux et 0,3 mètres de hauteur significative.
Le constructeur est tenu d'indiquer à bord, de manière visible, la possibilité d'emport du bateau pour chaque catégorie qu'il satisfait.
Notre Pogo 36 peut ainsi embarquer théoriquement 10 personnes jusqu'à force 6 et 4 mètres de creux, 8 personnes par force 8 et 8 mètres, et 6 personnes jusqu'à force 9 et 10 mètres de creux. Le sens marin invitera néanmoins à éviter certaines conditions extrêmes.
L'échelle de Beaufort
Pour interpréter correctement la question, il faudra aussi bien comprendre le terme grand frais qui fait référence à l'échelle de Beaufort. Celle-ci classe les forces de vent, avec des chiffres, mais aussi des noms. Le Grand Frais correspond à force 7. Il faut donc une catégorie de conception B pour s'y aventurer.
Avec mes 8 équipiers, nous sommes donc 9 à bord, ce qui est trop pour les conditions météo. Je dois donc rentrer au port. J'adapte ensuite mon choix de larguer à nouveau les amarres à l'équipage, mais en respectant le nombre maximum de 8 équipiers à bord. Les réponses B et C sont valables, même si la dernière est discutable en termes de sens marin !
La réglementation des navires de plaisance (loisirs et sports) | Secrétariat d'État chargé de la Mer