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Débrancher et partir
Pour cet essai du Pulse 63, nous avions rendez-vous sur les pontons de La Rochelle. Le semi-rigide électrique, amarré aux pontons des Minimes, était prêt au départ en un rien de temps. Une fois débranché le câble ayant servi à la recharge des batteries, on entend à peine le démarrage du moteur RAD de 53 kW. Amarres larguées, le bateau, bien manœuvrant grâce au couple de l'électrique, quitte facilement sa place, un peu étriquée au fond du port.
Un passage à la mer irréprochable
Les pertuis charentais nous offrent des conditions d'essai dont ils ont le secret. Le vent souffle bien et les régatiers rentrent au port. Un clapot court s'est levé dès la sortie du port. Malgré son étrave plutôt basse et sa taille raisonnable de seulement 6,30 m, la forme de carène et ses ailes de mouettes jouent bien leur rôle de déflexion et d'amortisseur. Le bateau reste confortable et passe bien les vagues.
Nous jouons avec les vagues et le Pulse 63 se comporte bien, tant avec les vagues de l'arrière que de l'avant. Dans les virages, le semi-rigide reste bien à plat. On imagine facilement le bateau, conçu pour accompagner des régates de voile Inshore et faire du coaching, tourner autour des voiliers en course.
Une vitesse adaptée au programme
Bien installé sur le siège jockey du pilote, il est temps de vérifier les performances en vitesse pure du Pulse 63. Nul besoin ici de siège à suspension hydraulique. Le semi-rigide est conçu pour avoir une réserve de puissance, mais pas pour affoler les compteurs. Dans les conditions de mer et de vent le jour de notre essai, nous atteignons 16,9 nœuds, mais la mer ne nous permet pas de pousser le bateau à son maximum. Le constructeur affirme atteindre les 23 nœuds.
Avec le couple de l'électrique, disponible immédiatement, l'accélération est franche. Il suffit de 10 secondes pour atteindre le déjaugeage et de 19 secondes pour se caler à la vitesse maximale.
Lors de notre essai, la consommation instantanée n'était pas disponible, mais le parc batterie de 46 kWh devrait offrir une bonne autonomie à vitesse moyenne. L'usage, comme pour tout bateau électrique, n'étant pas adapté à une navigation à haute vitesse. Les données constructeurs affichent ainsi une autonomie de 25 milles à 20 nœuds, et 100 milles à 5 nœuds, soit 20 heures.
Un aménagement à adapter au programme
Le bateau essayé était en configuration coaching. Il ne disposait pas de pare-brise sur la console, mais celle-ci restait raisonnablement protégée. L'option peut néanmoins être bienvenue pour plus de confort. Les commandes facilement accessibles, le volant à bonne hauteur et l'étrave basse rendent la position de pilotage confortable.
Les assises, confortables pour le pilote comme le passager arrière ou devant la console, répondront au besoin d'une sortie habituelle, même si certains plaisanciers auront envie de plus de confort.
Dans des conditions rochelaises peu favorables aux petits bateaux, le Pulse 63 tire bien son épingle du jeu.