Carènes Acte 2 : Une plongée en photo dans les dessous des bateaux

Avec le second tome de sa série Carènes, le photographe Ewan Lebourdais s'intéresse à nouveau aux formes des bateaux. Généreuses, élancées, en acier ou en bois, il nous entraîne à la découverte de la sensualité des coques des bateaux, à travers des images accompagnées de texte plus évocateurs que descriptifs.

Briag Merlet Publié le 07-12-2022

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Les coques sous toutes leurs formes

Récemment promu Peintre Officiel de la Marine, Ewan Lebourdais publie le second livre de sa série sur les carènes. Après un premier tome baptisé Carènes publié en novembre 2018 et épuisé, voici très simplement Carènes Acte 2. Alors qu'il entamait un travail sur la Marine Marchande, le photographe a finalement décidé de donner une suite à sa série en mettant en image les coques de bateaux en tout genre. En cale sèche, en mer, ou même retravaillée comme une star de studio, la carène est mise en valeur dans ses formes et ses matières, du bois aux plaques de cuivre de la Belle-Poule, en passant par les tôles noires de sous-marin ou les coques rouillées d'un pétrolier.

La pointe Saint-Matthieu posée sur un bulbe

Associer le mot à l'image

Pour ce nouvel opus, Ewan Lebourdais s'est associé à l'écrivain Christophe Agnus pour ajouter le mot à l'image. Celui-ci a rédigé des textes évocateurs, pour embarquer poétiquement le lecteur dans la contemplation d'une sélection d'images. D'autres restent vierges de commentaires. Il faudra alors se reporter à la fin du livre pour connaître leur origine.

Une visée avant tout artistique

Nous avons été touchés par le travail formel sur la photo, le jeu sur les couleurs et les mouvements d'eau. Certains trouveront peut-être certains effets un peu trop appuyés ou ne seront pas sensibles à tous les sujets. L'attention portée à l'objet est également plaisante avec une impression en France sur des papiers de qualité.

Du côté des textes, on apprécie la poésie qui en émane, même si le curieux aimerait en savoir parfois plus sur le navire photographié. On restera néanmoins sur l'image du sous-marin et la comparaison avec l'orque épaulard, tellement vraie que ma fille avait fait ce même rapprochement sans savoir lire !