Interview / Yannick Bestaven : "Sur la Route du Rhum, l'objectif est de prendre en main mon bateau"

© Antoine Dujoncquoy / Maître Coq

Le rochelais Yannick Bestaven a lancé la construction d'un nouvel IMOCA Maître Coq après sa victoire sur le Vendée Globe 2020-2021. Avec une mise à l'eau très tardive, il n'a pu participer au Défi Azimut 2022, première réunion du circuit IMOCA, mais s'alignera sur la Route du Rhum avec l'objectif de cumuler des milles pour son objectif principal, le Vendée Globe 2024.

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Yannick Bestaven a remporté le Vendée Globe 2020-2021 sur Maitre Coq et viens de mettre à l'eau son nouvel IMOCA toujours dans ce même objectif de tour du monde. Sur la Route du Rhum, il compte prendre en main son bateau et naviguer le plus possible pour se qualifier pour le Vendée Globe 2024.

Depuis la fin 2021, tu as cédé ton ancien bateau à Damien Seguin, comment as-tu continué l'entrainement ?

Je n'ai pas navigué puisque mon nouveau bateau a été mis à l'eau fin août 2022.

Ton bateau est un plan Verdier issu des moules de 11th Hour 2. Pourquoi avoir fait ce choix ? Comment l'as-tu adapté différemment du premier modèle ?

J'ai fait ce choix, car je connais l'architecte Guillaume Verdier. D'autre part, autant réutiliser l'outillage existant plutôt que de construire. Les moules en carbone coutent chers, sont lents à construire et ne servent généralement qu'une fois. Mon bateau a été construit chez CDK, à Lorient.

Le plan de pont est différent de celui de 11th Hour, car il a été conçu pour naviguer en équipage sur The Ocean Race. Moi je fais du solitaire ou de l'équipage réduit.

L'IMOCA Maître Coq © Breschi / Maître Coq
L'IMOCA Maître Coq © Breschi / Maître Coq

Quelles sont les différences avec ton ancien bateau ? Architecturalement parlant, mais aussi en navigation ?

Les foils sont deux fois plus grands et les vitesses moyennes sont plus élevées. Le cockpit est bien protégé et couvert, et l'étrave plus arrondie.

Quel bilan tires-tu de tes premières navigations à son bord ?

J'ai peu navigué pour avoir du recul, mais je suis globalement content. La Route du Rhum sera la première navigation en course avec le bateau.

Où en es-tu de ta préparation ? Et de l'apprentissage de ton bateau ?

On est à la bourre. La Route du Rhum n'est pas l'objectif principal, mon objectif c'est le Vendée Globe 2024. Il ne faut pas confondre précipitation et préparation.

L'IMOCA Maître Coq © Breschi / Maître Coq
L'IMOCA Maître Coq © Breschi / Maître Coq

Quel sera l'objectif de cette Route du Rhum avec une mise à l'eau réalisé fin août ? Un entrainement collectif ?

L'idée est de naviguer et de revenir en convoyage par la mer, pour faire des milles avec mon bateau. C'est l'occasion de réaliser ma qualification pour le Vendée Globe en solo et en faux solo. En termes de performance, l'objectif est de prendre en main le bateau et établir le mode d'emploi. Il n'y a pas besoin de jouer la performance.

Il y a un mois se déroulait le Défi Azimut, l'occasion de découvrir les derniers-nés des IMOCA et de se jauger avant la RDR. C'était un choix volontaire de ta part de ne pas y participer ou un timing trop court ?

On n'a pas pu y aller par retard. On a pris trois mois de retard sur le chantier du coup avec une mise à l'eau fin août et l'objectif de s'aligner sur le départ de la Route du Rhum, c'était trop court. Concernant les nouveaux plans, il n'y a pas vraiment d'avis à se faire puisque c'est encore une fois Apivia qui a gagné !

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