Profiter du plaisir d'être sur l'eau et naviguer dans de faibles profondeurs
Le JPK Nomad 40 est le premier modèle de bateau à moteur du chantier breton JPK, conçu pour les balades et le cabotage en navigation côtière. Transportable, il possède un tirant d'eau de 0,70 m et permet d'échouer.
"En cabotage en Bretagne, on navigue assez peu. On est davantage au mouillage qu'à naviguer. Même si j'adore la voile, les régates, la croisière, j'aime aussi les balades et savourer ce plaisir d'être sur l'eau. J'avais ce modèle en tête depuis 3 ans. Je voulais améliorer la partie agrément à bord en enlevant le maximum de contraintes en comparaison d'un voilier. Avec le JPK Nomad 40 on remplace ce plaisir de la voile en allant naviguer dans des zones à tirant d'eau réduit. L'objectif était de créer un bateau qui soit le plus épuré possible, avec un dessin de carène assez fin, un centre de gravité très bas, qui ne tape pas, qui ne soit pas excessivement gourmand et soit plaisant à manier" nous explique Jean-Pierre Kelbert, fondateur de JPK.
Un design étroit et des entrées d'eau fines
Le JPK Nomad 40 est un plan J.Valer de 11,98 m, une taille minimale pour offrir un espace habitable suffisant avec la possibilité d'accueillir 6 personnes à dormir. Il possède un dessin de carène pincée avec des entrées d'eau très fines, tout en étant très étroit, 3,70 m de large. Le design n'est pas sans rappeler la Loxo 32 d'un autre spécialiste du voilier sportif breton, le chantier Structures, qui lance également une version de 40 pieds de son modèle à moteur.
"Structures a eu une idée assez géniale. À cette époque, on n'était pas encore dans cette optique. Je l'ai visité et apprécié le concept, bien construit et peu gourmand, mais un peu petit à mon goût" détaille Jean-Pierre Kelbert.
Une vitesse de croisière réduite et une puissance moteur assez faible
Concernant la motorisation, le JPK Nomad 40 sera équipé d'un moteur d'une puissance de 110 à 150 ch lui offrant une vitesse de croisière de 12 nœuds et une vitesse de pointe de 18 nœuds avec une propulsion en ligne d'arbre. Pour le motoriste, JPK envisage Nanni ou Yanmar qui fabriquent "des moteurs compacts dans les puissances souhaitées. Volvo produisait le D3 qui nous intéressait aussi, mais ils l'ont arrêté. On veut un moteur simple, robuste pour faire de la route et peu gourmand pour remonter tranquillement la rivière, pêcher à très basse vitesse et naviguer sans bruit pour obtenir au final un bateau au budget raisonnable. On a conçu le bateau pour que le moteur soit en dessous du plancher et se fasse oublier. On n'est pas dans l'idée de motorisations similaires à celle d'un vrai bateau à moteur, mais plutôt d'obtenir des vitesses de voilier ultra rapide type TS avec des valeurs moyennes de 10/12 nœuds, vitesses qui permettent de naviguer confortablement avec du vent et de la mer. "
L'hybridation au cœur des développements
Une motorisation hybride sera certainement proposée par le chantier, pour du petit cabotage à basse vitesse.
"L'hybridation nous tient à cœur. On pense à un système de pod rétractable pour avoir 2 ou 3 heures de navigation à basse vitesse ou asservir l'arbre d'hélice sur un système électrique. On a construit un voilier JPK 45 100 % électrique. Il se recharge sous voile, ce qui n'est pas le cas sur un bateau à moteur. On pense aussi à un hors-bord électrique de 10 ch maximum pas trop lourd, sur une chaise ou dans un puits interne. C'est une solution moins coûteuse", déclare le fondateur du chantier.
Un grand espace habitable pour dormir à 6 personnes
Concernant l'aménagement, le grand cockpit flush sera pourvu d'un tableau arrière amovible. Il sera directement en lien avec le carré convertible qui fera office de second lit double d'appoint. La cabine située à l'avant offrira un lit double à la pointe et deux lits superposés à bâbord ainsi qu'un cabinet de toilette, un aménagement déjà découvert sur les voiliers.
"C'est au choix une zone de stockage ou une zone de couchage. C'est très modulable. Dans des espaces contraints, on optimise le volume que l'on a à bord. Au niveau de l'habitabilité du carré, il est extrêmement dégagé avec beaucoup de volume et d'espace" ajoute Jean-Pierre Kelbert.
Un savoir-faire dans la construction navale
Le chantier utilisera les mêmes méthodes de construction que pour les voiliers, à savoir en infusion avec mousse PVC et travaillera notamment sur les passages de coque pour isoler au maximum le bruit du moteur.
"On bénéficie d'une belle expérience de construction soignée avec un facteur poids prépondérant. C'est aussi lié au dessin de coque et à la motorisation que l'on souhaite installer. Sur des bateaux à moteur rapides, la structure doit être robuste et le poids augmente de 30 %. Ici, la coque est fine, les moteurs moins puissants, la coque bien structurée ce qui réduit le poids global du bateau et augmente l'autonomie. Un trawler de cette taille consomme en moyenne 4 litres par heure" ajoute Jean-Pierre Kelbert. Le JPK affichera un poids de 5,5 tonnes.
Rendez-vous dans un an pour découvrir le JPK Nomad 40
Avec un temps de production de 9 mois entre l'outillage et la mise à l'eau du bateau, la première unité (qui sera réservée au chantier) devrait tirer ses premiers bords en avril 2023.
"Après avoir présenté les premières esquisses, des clients ont déjà montré de l'intérêt. On veut prendre notre temps pour sortir le premier bateau et bien soigner la copie. On commencera la commercialisation par la suite. C'est un marché de niche, qui peut séduire les plaisanciers. Il y a peu d'offres sur le marché – Structures, Irens, - et une place à prendre", conclut le fondateur du JPK.