Rénovation d'un Searay Sundancer 220, travail qualitatif pour un bateau impeccable

La cabine en cours de travaux et après la peinture

Comment remettre en état l'intérieur d'un Searay. Anthony décide de refaire toute la décoration de la cabine en débarquant le vaigrage pour obtenir un fini lisse et brillant après peinture. Un travail long et laborieux qui offre le pus bel effet final.

Le jour où Anthony achète un Searay 220 Sundancer d'occasion, sa femme monte à bord et en découvrant le vaigrage du plafond de la cabine formant d'inesthétiques vagues, elle tire dessus pour l'arracher… À ce stade, Anthony n'a plus qu'à tout reprendre à zéro sur ce bateau. Il va le remettre à neuf et par la suite le motoriser avec 2 moteurs électriques.

On voit ici le vaigrage du plafond qui bulle
On voit ici le vaigrage du plafond qui bulle

Une finition du bateau à l'américaine avec de la moquette partout

Le Searay 220 Sundancer mesure moins de 8 m. Sa cabine comprend des assises dans le triangle avant, un coin cuisine sur bâbord qui fait face à un cabinet de toilette à tribord (juste sous le poste de pilotage). Sous le cockpit, on trouve une mid-cabine avec un couchage double.

Arrachage de la moquette "américaine"
Arrachage de la moquette "américaine"

Traditionnellement, les chantiers américains ont tendance à tout recouvrir de moquette. C'est le cas de ce Searay. Anthony commence donc à l'arracher partout : au plafond, au sol et sur la coque. Il se retrouve avec de la fibre qui apparait sous une couche de colle adhérant encore à la résine. Il va donc devoir tout gratter.

Pour cela, il essaye du décapant de peinture avec une spatule. Ça fonctionne, mais cela forme des boules dont il est difficile de se débarrasser. C'est finalement à la brosse métallique montée sur une perceuse qu'il arrivera à bout de ce cauchemar.

Du boulot pour arriver à la résine nue
Du boulot pour arriver à la résine nue

Impossible de réduire le temps, il faut poncer !

Vient ensuite le temps du ponçage pour obtenir une finition plus propre. Mais la construction polyester au contact oblige à enduire la surface.

10 kg de mastic et des heures de ponçage avant de pouvoir peindre
10 kg de mastic et des heures de ponçage avant de pouvoir peindre

Vient alors la phase de mastic. Pour cela, Anthony (mécanicien automobile) utilisera du mastic de carrosserie. Un mastic polyester qu'il achète 14€ le kilo - beaucoup moins que le même produit dédié pour la marine. Heureusement, car il va consommer presque 10 kilos de ce produit pour l'ensemble du bateau. Mais comme il le précise : "Au final, il ne doit pas en rester 10 kilos sur la coque, vu tout ce que j'ai poncé…"

Dans l'étape suivante, il applique une peinture d'apprêt. Là aussi, il s'approvisionne auprès des revendeurs de matériel automobile. Il utilise un apprêt de carrosserie auto garnissant. Et pour la couche finale, c'est une peinture de voiture utilitaire, un blanc légèrement cassé qui donne un brillant directement sans passer par une couche de vernis supplémentaire.

La peinture avec la finition brillante
La peinture avec la finition brillante

Peintures de voiture appliquées au pistolet

Toutes ces peintures ont été projetées au pistolet. Sans doute pas la meilleure idée pour les poumons quand on travaille dans un espace aussi réduit qu'une cabine de bateau : "Malgré le masque et les protections que je portais, je ressortais tout blanc, jusque dans les cheveux ! Le nuage de peinture projetée en vapeur va partout. Avant de me lancer dans la peinture, j'avais fait un test avec du gelcoat, mais il ne passait pas bien dans mon pistolet et donnait un aspect granuleux." Pour les meubles restés en place, Anthony a pris soin de bien les masquer auparavant.

Des panneaux de pont avec ventilateurs intégrés

Un des deux ventilateur sous forme de capot de pont
Un des deux ventilateur sous forme de capot de pont

Vient ensuite la phase de remontage du matériel. Anthony décide de créer 2 ouvertures sur le pont pour les équiper de ventilateurs : "Ce sont des modèles que l'on trouve dans le camping-car. Il peuvent fonctionner dans les 2 sens, soit en extraction d'air ou à l'inverse pour pousser de l'air à l'intérieur. Ainsi quand je quitte le bateau, j'en positionne toujours un qui pousse et l'autre qui tire. J'ai ainsi une circulation d'air forcé. Et l'intérieur du bateau est toujours sain et sec. Fini la condensation." Il profite aussi du chantier pour remplacer les WC marins par un modèle électrique. Un oncle appelé à la rescousse lui confectionnera les coussins du carré.

L'aspect final du bateau après les travaux
L'aspect final du bateau après les travaux

Dedans et dehors

Après la peinture, il entreprend de poser un faux teck sur le pont et dans le cockpit. C'est un travail long, car il faut qu'il découpe les panneaux pour reformer des entourages. Le produit trouvé sur internet est livré avec un film autocollant 3M : "Je pensais que ce ne serait pas solide dans le temps, mais malgré mes nettoyages au Karscher réguliers, il ne s'est pas décollé."

La pose du faux teck a demandé pas mal de temps
La pose du faux teck a demandé pas mal de temps

Difficile de parler du coût total de cette restauration puisqu'elle s'additionne au débarquement du Mercruiser Essence et à l'installation des moteurs électriques. Mais Anthony parle tout de même d'une somme de 15 à 20 000 € tout compris. Et pourtant, le jeune homme aime comprendre pour se fournir aux meilleurs tarifs.

Pour le plaisir de naviguer sur un beau bateau
Pour le plaisir de naviguer sur un beau bateau
Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...