Une gamme de semi-rigide avec moteur inboard
Le récent chantier suédois Fugu Powerboats – basé à Stockholm – vient de se lancer dans le monde du semi-rigide avec un premier modèle, le Fugu 29 (9,2 m). À l'heure où la motorisation hors-bord explose avec des modèles toujours plus puissants, c'est pourtant sur du moteur inboard avec embase sterndrive que s'est arrêté le choix du chantier pour la propulsion de ces bateaux.
Une coque innovante Petestep
Ce choix s'explique sans doute par l'adoption de l'innovante coque Petestep dotée de déflecteurs. Sa géométrie brevetée permet de canaliser l'air des steps vers l'arrière. La surface mouillée est inférieure à celle d'une coque traditionnelle ce qui offre une conduite plus silencieuse et plus stable – moins de friction – mais qui permet également de réduire la consommation de carburant d'un tiers.
Fugu Boats annonce d'ailleurs une consommation de carburant de 1 l/mille à 40 nœuds avec la puissance maximale de 430 ch, un Mercruiser V8 de 8,2 litres. À 20 nœuds, l'autonomie avoisine les 300 milles. La vitesse maximale quant à elle dépasse les 60 nœuds avec cette puissance de moteur ; il faut dire que le bateau est léger, seulement 1 900 kg à vide.
Si le choix de la coque Petestep – que l'on retrouve d'ailleurs sur plusieurs modèles de la gamme Vanquish ou encore sur le premier bateau à moteur du scandinave X-Yachts – était une évidence, le cabinet de design espagnol BYD a dû s'adapter pour concevoir la structure de pont, tout en conservant la continuité structurelle du bateau et en lui assurant un poids minimum pour le côté sportif. Une première pour le studio BYD.
Une vocation sportive avec de la détente au mouillage
Le look du Fugu 29 est à la fois baroudeur et sportif . Sa conception réussit néanmoins à offrir des zones de détente à l'avant et l'arrière. Les flotteurs en hypalon sont recouverts de caoutchouc antidérapant. L'avantage du moteur inboard est la possibilité d'offrir une plateforme de bain intégrale sur l'arrière, couplée à un grand bain de soleil qui coiffe le coffre moteur. Le cockpit est pourvu d'une banquette et de quatre sièges jockeys sur amortisseurs avec cale-pieds rabattables (on s'y assoit un peu comme sur une selle de cheval, un aménagement déjà vu sur le Marlin 850 HD Pro) pour se caler confortablement même à grande vitesse.
Une petite cabine sans w.c.
La grande console centrale est pourvue d'un pare-brise travaillé et protecteur et d'un tableau de bord pouvant accueillir un imposant écran de navigation. L'intérieur est simple avec une couchette double et la possibilité d'installer un cabinet de toilette (en option). Un équipement pourtant de plus en plus installé en standard sur des semi-rigides de cette taille.
Des passavants rigides pour circuler à bord
Une des caractéristiques marquantes du design est cette "passerelle" que l'on trouve de chaque côté de la console et du bain de soleil arrière. Recouverte de caoutchouc, elle sert de sorte de passavant rigide pour se déplacer vers l'avant, comme nous l'explique l'architecte naval Tia Simo.
"Ces "passerelles" sont des caractéristiques intéressantes du Fugu 29, tant sur la console que sur la plateforme de bain de soleil arrière, caractéristique conçue par l'équipe de conception de Fugu. Nous les avons inclus dans les calculs structurels, car ils sont un moyen d'aller vers l'avant en utilisant une surface rigide plutôt que de se déplacer sur les tubes. Ils rigidifient également le côté de la console. C'est à la fois un élément mécanique et de design."
Malgré les mains courantes sur la console, il n'est pas certain que la faible largeur de la passerelle facilite la circulation à bord.
Un prix haut de gamme
Avec un tarif de 165 322 € HT, le Fugu 29 se situe sur le haut du panier, mais promet des performances sportives et un comportement marin qui sauront séduire les pilotes perfectionnistes.
Des modèles à venir
Mattias Wiklund Hedenfalk et David Giertz sont à la tête du chantier Fugu Powerboats et travaillent d'ores et déjà sur le lancement du Fugu 21 et d'un plus grand modèle entre 36 et 38 pieds pour 2023. Les bateaux sont construits en Suède, avec une capacité de production actuelle de 10 bateaux par an. Si le marché se concentre principalement sur la Suède, la Norvège et le Royaume-Uni, la start-up compte augmenter sa capacité de production à 25 bateaux par an à mi-2022 et s'ouvrir au marché français avec un revendeur pour l'été de la même année.