Trouver un bateau abordable à rénover
Philippe, jeune retraité, baigne dans la plaisance depuis plus de 20 ans. Face au temps désormais disponible, il se met en tête de trouver un voilier à rénover. Mais son enveloppe financière reste limitée. "Je m'étais fixé un budget entre 3 000€ et 4 000€ pour l'achat du bateau et autant pour les travaux de rénovation" explique-t-il.
Il écume donc les ports à la recherche de bonnes affaires. "Il y a beaucoup de possibilités. Il faut aller au devant. Si elles ne peuvent pas vous donner les coordonnées des propriétaires d'un bateau, vous pouvez toujours demander aux capitaineries d'envoyer les vôtres si vous voyez un bateau susceptible de vous intéresser qui vous semble peu utilisé. J'ai eu des réponses, même si cela n'a pas abouti. Surtout en ce moment, il y a des gens qui ont besoin de se débarrasser de leur bateau, pour des raisons de temps ou d'argent" affirme Philippe.
Un voilier anglais abandonné à Arzal
En se renseignant sur un bateau abandonné sur le port d'Arzal, il découvre une opportunité. "Ce voilier anglais était en train de pourrir à Arzal depuis plusieurs années, le propriétaire ne répondant plus. J'ai appris qu'une procédure de déchéance de propriété était en cours. J'ai donc pris les devants et contacté les services préfectoraux" raconte le plaisancier.
Rachat du voilier pour moins de 1 000 euros
La procédure suit sont cours. Le voilier, Arthur un Bayliner Buccaneer construit aux Etats-Unis, devient finalement la propriété de la Compagnie des Ports du Morbihan, pour compenser la créance des impayés laissés par le propriétaire britannique. On demande à Philippe de faire une proposition d'achat. Celle-ci est finalement acceptée et il devient le nouveau détenteur de ce bateau de 7 mètres pour moins de 1 000€.
"Le bateau est pourtant en bien meilleur état que beaucoup de bateaux de particuliers venus 3 000€ à 4 000€" souligne Philippe, satisfait de l'opération.
Quelques détails administratifs
Si l'histoire a de quoi faire rêver, il y a tout de même quelques contraintes liées au rachat de ce bateau après saisie. Il était bien évidemment nécessaire d'évacuer Arthur du terre-plein d'Arzal au plus vite. Si celui-ci avait battu pavillon français, Philippe aurait du se charger de l'ensemble du dossier d'immatriculation et de mutation de propriété. Dans le cas de ce voilier britannique, c'est à la Compagnie des Ports du Morbihan de s'en charger, mais les délais sont plus long. Philippe ne peut donc pas naviguer pour le moment. "Aujourd'hui je n'ai que l'acte de vente. Néanmoins, ce n'est pas un problème car je me suis donné pour l'instant 12 mois pour le rénover" conclut l'heureux plaisancier.