On pourrait croire que l'on sait tout sur tous les coureurs du Vendée Globe. Cette course est tellement médiatisée, on a vu tellement de vidéos, lu bon nombre de communiqués, étudié quelques analyses… que l'on croit tout savoir. Et pourtant les 80 jours de mer des coureurs, loin de tout sur tous les océans du monde restent une parenthèse qui leur est propre.
Le journal de bord de Yannick Bestaven en est un exemple concret. Le coureur, aidé par la plume d'Éric Loizeau, nous livre un compte rendu précis et détaillé de sa course. Il explique bien les différents états d'esprit dans lesquels il se trouve, ses galères techniques et ses choix stratégiques aux différentes étapes de cette course planétaire.
Bien sûr, il revient sur la période de recherche de Kevin Escoffier, son retour en arrière pour revenir sur la zone de l'accident. Il raconte aussi comment il reste la nuit entière à scruter la mer, finissant par voir des éclats de feu de détresse à toutes les vagues. Autre point important pour qui aime le Vendée Globe, Yannick Bestaven explique ses choix de voile avec notamment son grand spi, voile que les concurrents n'ont pas et qui lui permet de descendre rapidement dans le vent. Enfin, le coureur revient sur ce final haletant où 9 voiliers se tiennent dans un mouchoir et où le skipper de Maître Coq se trouve handicapé par des problèmes techniques, limitant son nombre de voiles d'avant… Et sous forme de parenthèse dans ce journal de bord, le coureur explique ses débuts et comment il est parvenu à réaliser son rêve d'enfant : gagner le Vendée Globe.
Ce récit captivant est agréable à lire. Le marin et l'auteur (lui-même grand marin) tiennent bien le lecteur en éveil. On apprécie les extraits de la cartographie qui montrent la position des bateaux de tête tout au long du parcours. Une bonne idée de cadeau de Noël pour tous les amoureux de la course au large, petits ou grands.
Mon tour du monde en 80 jours - Yannick Bestaven
- Éditions Gallimard
- 14 x 20,5 cm
- 260 pages
- 19,00 €