Un look qui ne laisse pas indifférent
Cette édition 2021 du Grand Pavois était l'occasion pour les plaisanciers de découvrir le Leen 56, premier trimaran à moteur de série du chantier éponyme. En effet, Neel (ou Leen dans l'autre sens) a décidé de transférer son expertise du trimaran à voile dans le secteur du bateau à moteur. Et il faut bien dire que ce premier modèle motorisé était plus qu'attendu.
Si d'extérieur, son look peut déplaire – le Leen 56 est véritablement imposant sur l'eau, avec des coques très hautes, une superstructure plutôt tassée et des flotteurs raccourcis en comparaison de la coque centrale – son aménagement intérieur reprend celui bien connu de son homologue à voile, le Neel 51.
Un aménagement de plain-pied comme sur la gamme voile
Lorsque l'on arrive à bord du Leen 56, la première impression est qu'il est vraiment très large – 8,25 m de maitre-bau ! Les jupes sont immenses et dotées de marches pour accéder dans le cockpit. On retrouve à bord toutes les caractéristiques fondamentales des Neel, à savoir donc cet espace intérieur/extérieur de plain-pied séparé par une porte coulissante et la cabine propriétaire de plain-pied également sur le pont principal, avec un accès direct à sa salle de bain privée dans le flotteur tribord par une descente.
Le pont principal accueille donc une salle à manger, qui vient en supplément de l'espace dinatoire de cockpit et une cuisine – tout équipée pour les longues croisières en autonomie avec réfrigérateur et congélateur, four, plaque de cuisson, etc.. Une descente à bâbord permet d'accéder à une cabine double invité dans le flotteur bâbord avec sa salle de bain séparée.
Le spacieux poste de pilotage est situé sur l'avant et dispose d'un immense tableau de bord où les écrans retransmettent les enregistrements des caméras situées un peu partout à bord. Un système pratique pour les manœuvres. La timonerie est complétée d'un canapé pour que les invités puissent assister le pilote en navigation.
Une salle des machines généreuse pour une propulsion hybride
Depuis la timonerie, un escalier débouche sur une cabine double – ou pas – avec son cabinet de toilette séparé, installée à l'avant du flotteur central. On accède également à l'immense salle des machines. Le Leen 56 est le premier trimaran à moteur hybride de série. C'est-à-dire qu'il reçoit un moteur principal Cummins diesel de 350 ou 500 ch et deux moteurs électriques latéraux, un dans chaque flotteur. Cette configuration facilite les manœuvres au port grâce aux 3 moteurs, mais permet aussi d'accéder à des zones protégées uniquement en fonctionnement électrique.
Les réservoirs sont imposants – 5 000 L pour celui de carburant et 825 L pour celui de l'eau afin de garantir une longue autonomie de voyage. Car c'est bien l'objectif de ce bateau : la slow life pour parcourir de la distance à une moyenne de 9 nœuds et une consommation de 2L/mille. Au total, le Leen 56 possède une autonomie de 2 500 milles, suffisante pour aller par exemple jusqu'aux Açores, où il pourra faire à nouveau le plein de carburant. D'après le chantier – nous n'avons pas encore essayé le bateau – le passage en mer est confortable, et très stable, notamment grâce aux deux flotteurs. Des qualités marines déjà validées par les trimarans à voile.
Cabine supplémentaire et flybridge
À l'extérieur, par le cockpit, on accède à une 4e cabine avec des lits superposés, avec sa salle de bain et sa douche, qui pourront soit accueillir des enfants ou un équipage. On se déplace facilement jusqu'à la plage avant du Leen 56 via les immenses passavants. Pour information, la coque du Leen 56 possède des renforts en Kevlar sur l'avant pour pouvoir naviguer dans les glaces.
Enfin, l'espace de détente se trouve sur le flybrige, tout aussi immense que le reste, que l'on pourra aménager selon son goût. On pourra y stocker l'annexe grâce à la grue, puisque le 56 ne possède pas de garage dédié, à l'inverse du 72, le plus grand modèle. On peut également y trouver une kitchenette et un second poste de pilotage en extérieur.