Une échappée belle…
Partis lundi 27 septembre 2021 des Sables-d'Olonne, les 90 Ministes ont eu un départ de première étape assez tonique. La deuxième nuit, le passage d'un front a permis à un groupe de 4 Protos - Tanguy Bouroullec, Fabio Muzzolini, Pierre Le Roy et Irina Gracheva de s'échapper au passage du Cap Finisterre. Et tandis qu'ils filaient direction les Canaries, poussés par les alizés portugais, tous les autres stoppaient net, englués dans la pétole.
Tous aux abris
Un court répit puisqu'un deuxième front venait bousculer la flotte. Très actif au large du Cap Finisterre, un BMS obligeait la quasi-totalité de la flotte à s'abriter pour laisser passer la tempête. Seuls Piers Copham (719 – Voiles des Anges), Georges Kick (529 – Black Mamba) et Melwin Fink (920 – SingForCom) décidaient de poursuivre leur route. Un choix qui a d'ailleurs bien profité à ce dernier intrépide, qui bénéficie aujourd'hui de la première place en tête de flotte des Mini de série, à plus de 100 milles devant son poursuivant direct.
Cette décision de s'arrêter pour laisser passer le front – et pourtant conseillée par le directeur de course, Denis Hugues – a d'ailleurs fait couler beaucoup d'encre sur les réseaux. Chacun allant de son commentaire sur cette escale forcée. Pour rappel, en Mini, il est possible de faire escale, le concurrent étant alors pénalisé de 12 h. Toujours est-il qu'on ne déplore aucun accident grave et que la plupart des concurrents ont repris leur cap au Sud.
Un trio indécrochable
Dans le sud, les quatre Protos se tiraient la bourre pour arriver à Santa Cruz de La Palma en premier. Et le match était vraiment serré entre le trio masculin. C'est finalement Tanguy Bouroullec (969 – Tollec MP/Pogo) qui l'a emporté ce lundi 4 octobre à 17 h 42, suivi de Fabio Muzzolini (945 – Tartine sans Beurre) et de Pierre Le Roy (1019 – TeamWork), la bonne surprise de cette édition. Seulement 1 h 10 sépare les trois leaders…
"Je suis super content, surtout que ça a été une étape assez compliquée. On est que quatre à être passés au cap Finisterre. J'ai su qu'une large majorité de la flotte s'était abritée en raison des conditions météo. Ça m'a fait bizarre d'apprendre ce genre de nouvelle. J'ai sorti mes cartes pour voir où les uns et les autres s'étaient arrêtés. Ca a, de fait, été une étape compliquée sur le plan météo. J'ai hâte de voir la cartographie pour comprendre tout ce qui s'est passé. Je ne sais pas du tout d'où est sorti Fabio ! On a eu des conditions complexes, avec des doubles dorsales, un front au milieu… c'était dur de savoir où on était par rapport à tout ça" s'est exprimé Tanguy à son arrivée.